Raid Sahraouiya 2023 : 5 questions à Laila Ouachi, présidente de l’Association Lagon Dakhla

Le raid solidaire et féminin Sahraouiya est de retour à Dakhla pour sa 9è édition. La présidente de l’Association Lagon Dakhla et co-organisatrice de cette compétition multisport, Laila Ouachi, a mis en lumière les principaux objectifs, valeurs et nouveautés de cette compétition qui se tient à Dakhla jusqu’au 11 février.

MAP:  Pourriez-vous nous présenter le raid Sahraouiya et les valeurs défendues par cette compétition sportive féminine ?

Sahraouiya est un raid féminin solidaire et multisport qui réunit plusieurs activités sportives comme la course, la course d’orientation, des épreuves surprises, du canoë, du VTT ainsi qu’une course en pleine ville sous forme de chasse au trésor pour permettre de faire connaître la ville de Dakhla et ses nombreux sites, de les mettre en image et de les visualiser.

Le raid Sahraouiya a plusieurs objectifs: le premier est de démontrer que le sport est un levier promotionnel pour la femme car il lui permet d’être beaucoup plus épanouie, plus libre et lui permet de se centrer pendant une semaine sur elle-même.

Le deuxième objectif concerne la rencontre des femmes du monde de nationalités, de catégories sociales et d’âges différents et de les rassembler pour qu’elles partagent leur culture et leurs expériences.

Néanmoins, ce raid s’intéresse principalement au volet social et solidaire car chaque participante le fait au profit de l’association. Aujourd’hui, nous en représentons presque 450. Ce qui m’importe également, c’est de faire rayonner Dakhla et nos provinces du Sud en montrant que nous sommes dans un environnement très sécurisé et qui permet à tous les touristes de profiter de leur séjour ici.

Aujourd’hui nous soutenons l’association « Solidarité Féminines » et nous œuvrons ensemble à construire une maison à Dakhla dédiée aux enfants de « SOS Village d’enfants ». Quant aux valeurs de Sahraouiya, ce sont avant tout des valeurs de partage, de dépassement de soi, de solidarité, d’abnégation, d’engagement, de responsabilité et de respect du développement durable.

La nouveauté de cette édition concerne la présence d’Emilie Gomis, ambassadrice des jeux olympiques. Nous avons également comme nouveauté la participation de Ihssane Benalluch, influenceuse dans le domaine social. Rokhaya Diallo nous fait, par ailleurs, l’honneur d’assister à cette édition. Il s’agit d’une journaliste et écrivaine qui défend énormément la diversité culturelle et qui est porteuse de messages forts.

2. Cette édition met en lumière les actions menées pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux enfants. Que représente cette cause pour vous ?

Je suis complètement concernée par cette cause. J’ai une association à Salé dédiée aux femmes qui luttent contre la violence faite aux femmes. Il faut aussi savoir que la violence n’est pas que physique, elle peut aussi être morale et il existe plusieurs difficultés auxquelles nous sommes confrontées qu’il s’agisse du racisme, du harcèlement… etc.

Notre travail consiste donc à sensibiliser et à accompagner toutes les femmes pour qu’elles puissent affronter ces difficultés. Nous essayons également de faire un vrai travail associatif d’information, d’accompagnement et de sensibilisation. Il est malheureusement très difficile de convaincre ces femmes d’être dans l’acceptation. C’est tout un travail. Néanmoins, je pense que quelle que soit la femme, il faut qu’elle arrive à transmettre un message aux autres femmes.

3. Comment le raid Sahraouiya contribue-t-il au rayonnement de Dakhla à l’international ?

Avec la participation de toutes ces femmes étrangères et des marraines que nous choisissons chaque année, il n’existe nul doute que Dakhla rayonne de plus en plus à l’international. Nous avons eu l’occasion de voir plusieurs femmes connues participer à ce raid, ce qui constitue un facteur très important dans le rayonnement de la perle du Sud à l’échelle internationale. Les médias jouent également un rôle important puisque des sujets très intéressants ont été publiés au sujet de Sahraouiya, faisant en l’occurrence connaître Dakhla. Le rôle des réseaux sociaux dans ce processus est quant à lui indéniable. N’oublions pas non plus les médias nationaux qui contribuent chaque jour à faire rayonner Dakhla à l’international grâce aux reportages sur le raid Sahraouiya.

4. Envisagez-vous de déplacer, dans le futur, le raid Sahraouiya dans une autre région du Maroc ?

Non, je ne pense pas. Sahraouiya est ancrée à Dakhla. En plus, les 10 ans de ce raid seront célébrés l’année prochaine et elles auront lieu sans aucun doute à Dakhla, car Dakhla représente la marque de Sahraouiya.

5. Cette édition commémorera l’icône du militantisme marocain, Feue Aicha Ech-Chenna. Comment voyez-vous l’avenir de Sahraouiya après la disparition de cette icône ?

Aicha Ech-Chenna a laissé un grand vide dans Sahraouiya. J’avais une relation particulière avec elle. Elle était comme une deuxième maman. Nous aimerions prochainement lancer la « Fondation Aicha Ech-Chenna » pour perpétuer tout ce qu’elle a fait pour la femme, l’enfant et la mère célibataire. Elle a toujours apporté de la crédibilité aux contributions de Sahraouiya dans le volet social. Aicha Ech-Chenna a également contribué à faire passer des messages extraordinaires et forts aux femmes et aux filles. Elle a marqué sa présence à Sahraouiya et elle nous manque à tous.

 

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