L’ancien inspecteur général de la police du polisario a interpellé les membres de la mission de la Fondation Robert Kennedy pour la justice et les droits de l’Homme, actuellement en visite dans la région, pour que son cas et celui de tous les séquestrés soient pris en considération.
Il s’est dit prêt à rencontrer cette mission, laquelle ainsi que d’autres ONG "doivent exercer une pression sur le front polisario pour que les habitants des camps puissent s’exprimer en toute liberté", émettant le souhait que ces ONG puissent décrire la réalité des camps, rapporter la situation à la communauté internationale, obtenir la levée de l’embargo dans les camps et garantir la liberté de circulation.
L’espoir qu’avait encore l’homme en le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) s’est effondré et déplore désormais son abandon par cette institution.
"Je me prépare à retourner dans les camps de Tindouf pour rejoindre ma famille et je demande à ce que le HCR assume ses responsabilités", a déclaré ce militant mardi soir à la chaîne de télévision 2M.
"Par le Biais des médias, j’adresse également un message à l’Algérie, terre d’accueil des camps de Tindouf, mais aussi un message en direction du polisario. Tous deux doivent coordonner avec le HCR une solution à ma situation", a-t-il ajouté dans une interview à la chaîne.
Le militant sahraoui avait défié le polisario et défendu le projet marocain d’autonomie pour le Sahara, une position qui lui a valu 2 ans d’exil forcé en Mauritanie, vivant seul loin des siens restés dans les camps de Tindouf en Algérie, après la torture puis l’expulsion.
A l’heure actuelle, Ould Sidi Mouloud prépare son voyage de retour dans ces mêmes camps où il a été arrêté et torturé pendant 70 jours en 2010 pour avoir exprimé librement son opinion en soutenant le projet marocain d’autonomie.
Dans un communiqué publié à Nouackchott annonçant son retour dans les camps de Tindouf, Ould Sidi Mouloud a vivement regretté la position du HCR qui a affirmé ne pas être concerné par le regroupement de ce militant sahraoui avec famille, en dépit de ses demandes répétées dans ce sens.
Ould Sidi Mouloud a ajouté que le HCR assume la pleine responsabilité de sa sécurité dans les camps, appelant les organisations internationales à appuyer sa démarche pour retrouver sa famille, dans des conditions de dignité et de respect pour ses droits humains fondamentaux.
