Mort de l’artiste marocain Ahmed Tayeb Laâlej

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L’artiste Ahmed Tayeb Laâlej, icône de l’histoire du théâtre et de la chanson marocaine, est décédé samedi à Rabat, à l’âge de 84 ans, apprend-t-on auprès de sa famille.

Le défunt sera inhumé dimanche à sa ville natale, Fès, selon la même source.

Ahmed Tayeb Laâlej a marqué l’histoire du théâtre et de la chanson. Il a été parmi les précurseurs qui ont jeté les bases de ces deux modes d’expressions et développé une identité artistique marocaine. 

Au niveau du théâtre, Tayeb Laâlej, autodidacte par excellence, a été l’auteur des pièces à succès telles "Sidi Kaddour Alami", "Wali Allah" et d’autres qui ont marqué les esprits. C’était également un acteur de grande qualité et il l’a prouvé dans toutes les pièces qu’il a jouées.

Tayeb Laâlej a côtoyé les plus grands comédiens et comédiennes notamment les troupes de la Maâmoura et du théâtre Mohammed V. Il s’est également illustré au niveau des adaptations de pièces de grands dramaturges de la trempe de Molière, Jules Romain et Berthold Brecht. "Tartuffe", "Les fourberies de Scapin", "Le bourgeois gentilhomme", sont autant d’adaptations de chefs-d’œuvre qui font partie du répertoire universel. 

Côté chanson, il s’est distingué par une nouvelle approche de l’écriture et a réussi à rendre le dialecte marocain compréhensible de tous, en introduisant un nouveau langage qui se situe entre l’arabe classique et le dialectal. Il n’y a pas de doute à ce sujet qu’il est le premier à avoir conçu ce qu’on a appelé par la suite, la troisième langue. "Mana illa bachar" et "Marsoul lhob" continuent de connaître un succès aussi au Maroc que dans le monde. 

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