D’emblée l’humoriste passe en revue les déclarations de la ministre bavarde, devenue une attraction sur Twitter, en bombardant le réseau social de mini-messages incendiaires.
«Avant de me plonger dans vos discours, vos pensées et vos tweets (…) «j’ai commencé par répondre à vos attentes à l’égard des jeunes musulmans, en évitant de porter une casquette à l’envers et de parler verlan » lance Sophia Aram, le verbe haut et l’oeil impeccablement maquillé.
Immédiatement Nadine Morano s’insurge. «Voilà, on prend une petite phrase et on la sort du contexte, alors qu’il y a une heure et demi de débat sur l’identité nationale» se défend-t-elle.
« Je peux continuer ? » riposte l’humoriste. Avant d’enchaîner extraits sonores à l’appui, sur les errements de la ministre. Ainsi son «lâcher de béchamel» lorsque la ministre hilare découvre l’existence d’une pizza «DSK» à la béchamel, de son lapsus sur tweeter « je tape plus vite que mes doigts, mais je corrige aussi vite que ma pensée» et de conclure cinglante sur «Une chanson populaire», un ouvrage de l’animateur Guy Carlier consacré à Nadine Morano.
« Je m’inquiète «des troubles émotionnels de Guy Carlier qui le conduisent à confondre populaire et vulgaire » lance Sophia Aram en terminant sa chronique.
« Oh c’est pas beau ça, franchement, je trouve que votre conclusion est vraiment assez… Moi je ne vous qualifierais pas de vulgaire parce que je ne vous connais pas. Vous ne me connaissez pas non plus… Et je trouve que votre conclusion est franchement… malhonnête. Franchement, c’est pas terrible ! Votre papier, vous feriez mieux de l’alimenter sans aller sur Internet de manière très facile en prenant les premières vidéos qu’on voit qui ont été coupées, trafiquées. Idem quand vous parlez de l’identité nationale. Avez vous déjà vécu dans une cité ? » , riposte Nadine Morano.
« Absolument, 20 ans de ma vie » lui rétorque Sophia Aram. « Eh bien 25 ans de ma vie moi vous voyez ! » s’amuse Morano. Et tac ! « Plus que moi vous êtes trop forte » joue Aram. « Qualifier quelqu’un de vulgaire que vous ne connaissez pas, c’est indécent ! Je vous le dis, c’est pas le niveau d’un journaliste ! » lance la ministre. « Je ne suis pas journaliste mais humoriste » tente Aram. « C’est trop facile ça, vous ne me faites pas rire » tacle Morano. Patrick Cohen tente de siffler la fin de la récré, même Thomas Legrand dont le micro était coupé intervient. Mais il devient difficile d’interrompre la ministre. Et la discussion s’est visiblement poursuivie une fois les micros coupés.