Marine Le Pen: « 4.000 Français sont partis faire le jihad »
Marine Le Pen, présidente du Front National, a chiffré mercredi à 4.000 le nombre de Français partis faire le jihad, dont une part « anecdotique » de ressortissants exclusivement français, prétendant s’appuyer sur des sources au sein du renseignement et de l’antiterrorisme français.
Un second Français a été identifié parmi les jihadistes ayant pris part à la décapitation d’otages mise en scène dans une vidéo du groupe Etat islamique (EI). Le premier Français identifié se nomme Maxime Hauchard, originaire d’une petite commune normande et âgé de 22 ans.
Interrogée sur une de ses déclarations faite en 2012, selon laquelle "le fondamentalisme islamique ne pousse pas dans les prairies normandes", Marine Le Pen a rétorqué : "les faits me donnent absolument raison. Arrêtez votre cinéma. Quand je dis que les fondamentalistes ne poussent pas dans les prairies normandes, c’est que ce n’est pas une production sui generis. Evidemment, l’immigration massive a été le terreau du développement du fondamentalisme islamiste dans notre pays".
Rester là-bas ou la prison à vie
"Dans ces 4.000 Français, l’immense majorité sont des double nationaux. Ceux-là, on pourrait les déchoir de leur nationalité française et au moins ne pas les voir revenir sur notre territoire". Quant aux autres, "s’ils reviennent, il n’y a pas de problème. On les met en prison à vie", a prôné la présidente du FN.
Selon le procureur de la République à Paris François Molins, quelque 1.132 Français sont impliqués dans les filières jihadistes en Syrie. Selon lui, 376 sont présents en Syrie et en Irak. Les données sur les filières jihadistes en France, composées pour les deux tiers de ressortissants français, montrent qu’il s’agit d’une population jeune et hétérogène, majoritairement issue de familles originaires de l’immigration mais comportant une part importante de convertis (20%).
Mme Le Pen a par ailleurs estimé que "tous ces jeunes garçons sont passé à un moment ou à un autre par des mosquées, nos services le savent parfaitement". "Ca n’est qu’après que l’accès à internet leur a permis de se radicaliser", a ajouté la présidente du FN, qui pourtant a à plusieurs reprises plaidé pour la "liberté totale sur le net".