Mali: l’ex-Premier ministre Diarra interdit de sortie du pays, selon sa famille

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Un membre de la famille de l’ex-Premier ministre malien Cheick Modibo Diarra a affirmé à l’AFP à Bamako que M. Diarra était interdit de sortie du pays par le chef des putschistes du 22 mars, le capitaine Amadou Haya Sanogo, ce qu’a démenti le porte-parole de l’officier dimanche.

"Cheick Modibo Diarra, malade, ne peut pas quitter le Mali pour se soigner parce que le capitaine Amadou Sanogo (chef des putschistes du 22 mars, NDLR) a mis un veto à son départ", a déclaré à l’AFP Mohamed Diarra, de la famille de l’ex-Premier ministre.

"Il est vraiment malade. Il a des problèmes aux poumons. Et depuis quelques jours, il a une boule visible au niveau de la clavicule droite. Ca lui fait mal. Mais le capitaine Sanogo lui interdit tout départ pour des soins", a-t-il ajouté.

Selon ses proches, M. Diarra avait prévu de partir pour Paris le 10 décembre afin d’y passer un contrô le médical lorsqu’il a été brièvement arrêté puis poussé à démissionner le 11 décembre sous la pression du capitaine Amadou Haya Sanogo, chef des auteurs du coup d’Etat militaire du 22 mars au Mali.

Un ancien collaborateur de M. Diarra, qui lui a rendu visite vendredi, a également parlé à l’AFP de l’excroissance visible sur sa clavicule.

"On ne sait pas si c’est une tumeur. En plus de ça, il y a ses problèmes de poumons. Mais pour le moment, le capitaine Sanogo lui a interdit de quitter le Mali", a dit ce collaborateur.

Le capitaine Sanogo n’a rien à avoir avec une éventuelle mesure visant l’ancien Premier ministre, a assuré son porte-parole, le capitaine Amadou Konaré, dans un communiqué transmis à l’AFP.

"Le président du Comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité (du Mali), le capitaine Amadou Haya, a appris par voie de presse qu’il a empêché l’ancien Premier ministre de voyager. (…) Il apporte un démenti à ces allégations", déclare le capitaine Konaré.

Il "ne s’implique pas dans la gestion des affaires de l’Etat", et le comité qu’il dirige "dément (…) son implication dans une quelconque mesure que ce soit dans le cadre de la gestion de l’Etat", affirme-t-il.

Il ajoute: "la mission du Comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité est de rendre opérationnelle notre armée" en vue de reconquérir les régions du nord du pays occupées par des groupes armés islamistes incluant Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Le 20 décembre, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution approuvant le déploiement d’une force armée internationale au Mali. Aucun calendrier précis n’a toutefois été décidé pour ce déploiement, programmé par étapes selon l’ONU, qui a également insisté sur la nécessité de dialoguer avec les groupes armés du Nord rejetant le terrorisme et la partition du pays.

Le 27 décembre à Bamako, les ministres maliens des Affaires étrangères, Tièman Hubert Coulibaly, et de la Communication, Manga Dembélé, ont affirmé qu’il n’y aurait pas d’élections avant la reconquête des régions du Nord.

L’organisation des élections et la libération des régions occupées font partie des missions fixées aux autorités de transition mises en place après le coup d’Etat militaire du 22 mars.

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