“L’UE ne reconnaît pas et ne reconnaîtra pas les autorités issues du putsch au Niger. Le Président Bazoum a été démocratiquement élu ; il est et demeure donc le seul Président légitime du Niger”, a insisté le chef de la diplomatie européenne dans un communiqué.
Il a aussi réclamé la libération “sans condition et sans délai” du président Mohamed Bazoum, affirmant que l’UE tient les putschistes responsables de sa sécurité ainsi que de celle de sa famille.
Par ailleurs, M. Borrell a estimé que l’annonce par les putschistes de la suspension de la constitution et de la dissolution des institutions démocratiques “fragilise l’Etat et le peuple nigérien dont la paix, la stabilité et la sécurité doivent être préservées”.
“L’UE réitère ses appels très clairs à la restauration pleine et entière, sans délai, de l’ordre constitutionnel et s’associe pleinement aux déclarations de la CEDEAO et de ses partenaires africains et internationaux à cet égard”, a-t-il indiqué, faisant savoir qu’il continuera ce weekend, en coordination avec le président du Conseil européen, les “contacts nombreux déjà en cours afin de parvenir à ce résultat”.
Le haut représentant de l’UE a aussi souligné que le bloc européen se tient prêt à soutenir les décisions à venir de la CEDEAO, y compris l’adoption de sanctions.
“Cette atteinte inacceptable contre l’intégrité des institutions républicaines nigériennes ne restera pas sans conséquences sur le partenariat et la coopération qui lie l’Union européenne et le Niger, dans tous différents aspects », a averti M. Borrell, notant qu’en sus de l’arrêt immédiat de l’appui budgétaire, “toutes les actions de coopération dans le domaine sécuritaire sont suspendues sine die avec effet immédiat”.
Le général Abdourahamane Tchiani, Chef de la garde présidentielle, s’est présenté vendredi comme « président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie », qui a pris le pouvoir après avoir renversé mercredi le président nigérien élu, Mohamed Bazoum.