Les forces syriennes accusées de crimes contre l’humanité
Dans ce rapport de 102 pages diffusé mercredi à Genève, la Commission parle de "crimes contre l’humanité de meurtre et torture, crimes de guerre et violations flagrantes des droits de l’homme et des lois humanitaires" de la part des forces gouvernementales et des Chabbiha.
Les experts tiennent le régime et les milices pour responsables des meurtres d’une centaine de civils, dont une cinquantaine d’enfants, dans le village de Houla (centre-ouest) en mai. Ils estiment que cette campagne aveugle de meurtres, tortures, violences et attaques "dénote l’implication aux plus hauts niveaux des forces armées et de sécurité ainsi que du gouvernement".
L’insurrection armée s’est également livrée à des exécutions sommaires et actes de torture mais à moindre échelle et fréquence, juge la commission.
L’opposition syrienne estime que plus de 20.000 personnes ont été tuées depuis le début de l’insurrection, initialement pacifique, contre le régime alaouite, en mars 2011.