Le Maroc s’affirme comme acteur économique et diplomatique « de premier plan » en Afrique

Le Maroc s’affirme « résolument » comme « un acteur économique et diplomatique de premier plan » en Afrique, une situation confortée par la multitude des visites royales dans le continent, relève l’hebdomadaire Jeune Afrique dans sa dernière livraison.

Le Maroc s’affirme "résolument" comme "un acteur économique et diplomatique de premier plan" en Afrique, une situation confortée par la multitude des visites royales dans le continent, relève l’hebdomadaire Jeune Afrique dans sa dernière livraison.

En dépit de son absence de l’Union Africaine, instance dont il a contribué à la création avant de s’en retirer en 1984 en protestation à la présence en son sein du +Polisario+, le Royaume développe depuis une dizaine d’années "une véritable stratégie" à destination du continent africain, souligne la publication.

Depuis le début de son règne, le Roi Mohammed VI ne cesse de multiplier visites d’Etat et grandes tournées en Afrique, se rendant à de nombreux pays notamment d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest: Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Cô te d’Ivoire, Gabon, Guinée équatoriale, Niger, République démocratique du Congo, Sénégal.

"Avec ces pays, le Maroc partage une proximité liée à l’Histoire et à la langue française, mais aussi des intérêts économiques qu’illustre la vitalité des entreprises marocaines qui s’y implantent" (BTP, télécoms, banques etc.), retient la publication.

Jeune Afrique met également en avant le succès de la diplomatie marocaine, notamment en ce qui concerne le soutien de la question du Sahara auprès des pays africains dont "peu entretiennent encore des relations avec le polisario" toujours soutenu par l’Algérie.

Globalement, Jeune Afrique estime que "l’intense lobbying marocain pour isoler la RASD porte ses fruits", avec de plus en plus de pays ayant décidé la suspension de leur reconnaissance, dont la dernière en date, celle de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, portant à 32 le nombre d’Etat à avoir fait défection depuis 2000.

En Afrique, le Maroc aborde la question du Sahara selon "une vision commune des questions de sécurité, d’intégration économique", relève la publication qui rappelle le soutien du Maroc à l’intervention française au Mali, dans son combat contre les groupes terroristes armés au nord.

Elle retient que pour Rabat, la déstabilisation qui secoue la région apporte une confirmation à une thèse constante: "la conjonction de la faiblesse des Etats et de l’action de groupes criminels et terroristes affaiblit le Sahel, une région déjà minée par la pauvreté".

D’où la résolution du conflit au Sahara devient "une nécessité pour la sécurité et la stabilité pour toute la région".

"Dans son voisinage africain, le royaume déploie une doctrine cohérente. La résolution des conflits doit se faire avec tous les acteurs régionaux, dans le cadre de la légalité internationale et le respect de l’intégrité territoriale", indique un diplomate marocain, cité par la publication.

Dans une tribune de Jeune Afrique, Mansouria Mokhefi, responsable du programme Moyen-Orient/Maghreb à l’Institut français des relations internationales (IFRI), voit dans "ce retour en force" du Maroc en Afrique une opportunité pour le Royaume pour s’offrir "les moyens de rattraper le temps perdu et les occasions manquées, et de rallier à la cause marocaine de nombreux dirigeants prêts à appuyer le retour du Maroc au sein de l’Union Africaine".

Les investissements marocains en Afrique sont estimés actuellement à environ 500 millions de dollars, tandis que la part des échanges avec les pays africains "progresse naturellement année après année", selon Jeune Afrique.

En 2012, le commerce du Royaume avec les pays d’Afrique subsaharienne a augmenté de 17 % par rapport à 2011. Les seules exportations ont crû de plus de 67 %.

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