Une enquête pour assassinat a été confiée en août en France à trois juges d’instruction de Nanterre (Hauts-de-Seine) sur la mort de l’ancien président de l’Autorité palestinienne après l’annonce par l’Institut de radiophysique de Lausanne de la découverte d’une quantité anormale de polonium sur des effets personnels remis par sa veuve, Souha. (voir )
Yasser Arafat est décédé à l’âge de 75 ans après une courte et mystérieuse maladie le 11 novembre 2004 à l’hôpital militaire de Percy, à Clamart dans les Hauts-de-Seine, où il avait été transféré avec l’accord d’Isra‰l après avoir été isolé par l’armée israélienne dans son QG de la Moukataa à Ramallah.
Aucune autopsie n’a été pratiquée à l’époque, à la demande de sa veuve, et les médecins français qui l’ont soigné se sont dits incapables de déterminer la cause du décès.
Des soupçons d’assassinat ont vite émergé, de nombreux Palestiniens accusant Isra‰l. L’Etat juif a toujours nié être impliqué en quoi que ce soit dans la mort d’Arafat, invitant la direction palestinienne à rendre publics tous les dossiers médicaux concernant le chef historique de l’OLP, ce qui n’a jamais été fait.
L’exhumation a été menée après l’aube, à l’abri des regards derrière des bâches bleues, par des experts palestiniens épaulés par des équipes de médecins légistes venus de Suisse, de France et de Russie, rapporte la radio Voix de la Palestine.
Des ouvriers ont placé un immense drapeau palestinien au-dessus du mausolée où est enterré l’ancien chef palestinien, à l’intérieur de l’enceinte de la Moukataa.