Le Collectif Contre l’Islamophobie en France dénonce les propos d’un préfet l’accusant d’alimenter les rangs de Daesh
Le Collectif Contre l’Islamophobie en France (CCIF) a condamné les propos diffamatoires tenus lundi par le nouveau préfet d’Ile-de-France, Michel Delpuech dans lesquels il l’accuse d’alimenter les rangs de Daesh.
Le CCIF rappelle que lorsqu’il était préfet de la région Auvergne Rhône-Alpes, il avait accusé, en novembre 2015, l’association gérant une mosquée à Lyon d’"islamisme radical", bien qu’il n’ait aucune preuve.
"Quelques mois plus tard, c’est le bilan de l’état d’urgence, et donc indirectement celui de Michel Delpuech, qui était sévèrement mis en cause par le CCIF qui, à maintes reprises, a alerté sur l’inefficacité de ce dispositif ciblant arbitrairement une seule partie de la population, ajoute le communiqué.
En région Auvergne Rhône-Alpes, sur les 450 perquisitions décidées par le préfet, aucune n’a abouti à une enquête liée au terrorisme, "un fiasco dont on comprend qu’il provoque chez M. le préfet, une surenchère des discours", relève le collectif.
Face à la gravité et à la dangerosité de ces propos, le CCIF a décidé de porter plainte. "Nous n’accepterons jamais que notre honneur et celui des personnes que nous défendons soit sali", a-t-il insisté. Et de conclure que le CCIF mène un combat pour la justice et l’égalité et joue, à bien des égards, le rôle de l’État en matière de lutte contre les discriminations.