La visite du Roi à Washington met en avant l' »attachement » du Maroc et des Etats Unis à leur partenariat stratégique (Atlantic Council)

La visite de travail du le Roi Mohammed VI aux Etats Unis, le 22 novembre courant, à l’invitation du Président Barack Obama, « met en avant l’importance que les deux pays attachent au caractère significatif de leur partenariat stratégique », souligne une analyse publiée mardi par le prestigieux think tank américain, Atlantic Council.

Mettant en exergue la relation "séculaire" et "historique" unique entre les deux nations, l’analyse note que cette Visite Royale intervient avec en toile de fond la consolidation de l’"importance stratégique du Royaume eu égard à sa politique africaine au service du développement et de la sécurité du continent, notamment dans la région de l’Afrique du nord-ouest, chose qui suscite un intérêt de plus en plus apparent chez les décideurs et experts américains".

Cette "importance stratégique" du Royaume puise sa force de "l’exception marocaine" dans son environnement régional, soutient l’auteur de cette analyse, Peter Pham, qui est le Directeur de l’Africa Center au sein de l’Atlantic Council, en rappelant que "le Maroc avait été en mesure d’éviter les tumultes et les soubresauts nés du +Printemps arabe+ alors que ses voisins semblent à la traine dans cette conjoncture".

"Le Maroc, sous le leadership clairvoyant du Roi, a fait preuve de perspicacité et de pondération à travers des réformes significatives qui n’ont pas attendu le "Printemps arabe" pour trouver leur expression sur le terrain et relever les défis aux plans régional et international", poursuit Peter Pham.

Fort de ces acquis, "le Maroc est aujourd’hui pleinement qualifié pour jouer un plus grand rôle en étant à la pointe du combat pour le progrès, le développement dans la région, ainsi qu’en matière de sécurité", fait observer l’analyse.

Pour ce qui est des questions sécuritaires et de la lutte anti-terroriste, l’auteur de l’analyse rappelle que le Royaume avait mis en place une stratégie holistique en la matière, qui a été saluée par le Département d’Etat, dans son rapport annuel de 2012, en affirmant que "le Maroc oeuvre dans sa lutte contre l’extrémisme religieux violent de manière étroite avec les Etats Unis et les partenaires régionaux et internationaux".

Peter Pham insiste ainsi sur le rôle incontournable du Maroc dans toute stratégie de coopération et de lutte anti-terroriste dans la région, rappelant qu’en avril 2011 à Marrakech, le Royaume avait été la cible d’une attaque terroriste perpétrée par des éléments liés à Al-Qaeda dans le Maghreb Islamique (AQMI).

"L’engagement du Maroc dans le continent, sous la conduite du Roi Mohammed VI, est le fruit de considérations stratégiques étant entendu que le Royaume constitue une force de pondération disposant d’une influence économique et politique dédiée aux impératifs du développement dans le continent", souligne l’analyse, notant que cette réalité devient de plus en plus évidente "au moment où les Etats Unis et les partenaires européens se retrouvent confrontés à la menace terroriste dans la région sahélo-saharienne".

De par son engagement irréversible pour la consolidation de son processus démocratique, dans le cadre de "la méthode du Souverain qui prône le sérieux des réformes mises en oeuvre et le raffermissement des relations diplomatiques avec les pays voisins tout en contribuant à l’essor des institutions multilatérales régionales", le Maroc et les Etats Unis ont désormais des espaces de coopération dans des zones géographiques où leurs intérêts et leurs visions se chevauchent pour le bien des populations du continent africain, conclut le Atlantic Council.

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