L’ombre de Kadhafi plane sur le 17e sommet de l’Union africaine à Malabo

L’ombre de la Libye planera jeudi et vendredi à Malabo sur le 17e sommet de l’Union africaine qui peine à parler d’une seule voix sur Mouammar Kadhafi qui a été un grands bailleur de fonds de l’organisation mais aussi de beaucoup de chefs d’Etat.

Avance-t-on sur le dossier libyen? "On ne recule pas", a répondu à l’AFP le président de la Commission de l’Union africaine Jean Ping. Mardi, la réunion des ministres de l’UA a porté essentiellement sur ce sujet, les ministres étant chargés de préparer une déclaration commune qui sera signée par l’ensemble des chefs d’Etat.

"Les chefs d’Etat vont se prononcer et on saura à ce moment là, s’ils prendront une décision", a indiqué M. Ping.

Dans les couloirs, les avis divergent. Certaines délégations prônent un soutien indéfectible au leader libyen, d’autres réclament son départ.

"On ne comprend plus: je croyais que Otan, ca voulait dire +Organisation Traité de l’Atlantique nord+ et là, on bombarde le sud", a affirmé sous couvert de l’anonymat un ministre à l’AFP.

"Il faut qu’il (Kadhafi) parte. Personne ne veut le dire parce qu’il en a financé plus d’un", estimait de son côté un membre d’une délégation.

Les réunions sur la Libye se sont multipliés à Malabo en présence d’une délégation libyenne menée par le ministre des Affaires étrangères Abdoul Ati al-Obeidi. Une délégation du Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion est également arrivée à Malabo. Elle ne siègera pas en plénière mais aura tout le loisir de nouer des contacts.

Les autres dossiers chauds que devraient aborder les chefs d’Etat sont la situation au Soudan ainsi que la Somalie mais aussi le financement de l’UA.

Le sommet sera ouvert jeudi par le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, président en exercice de l’organisation, pour qui ce sommet est une sorte de consécration diplomatique alors que son régime a longtemps été mis au ban des nations en raison des violations des droits de l’Homme.

Grâce à ses pétrodollars, la Guinée a construit ex-nihilo le complexe accueillant le sommet. On y trouve deux centres de conférences, un hôtel de luxe, une plage artificielle, un golf, un centre de santé et 52 villas pour les chefs d’Etat et leurs délégations.

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