L’armée « n’a pas sa place » dans les quartiers difficiles, estime Manuel Valls

Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a estimé jeudi que l’armée n’avait "pas sa place dans (les) quartiers" difficiles, répondant à une sénatrice socialiste qui en a appelé à l’armée après la mort d’un homme de 25 ans à Marseille, tué par une rafale de Kalachnikov.

"Cela serait désigner ces quartiers et ces habitants comme des ennemis puisque l’armée a pour vocation de protéger le pays face à des ennemis", a-t-il expliqué devant la presse.

"Je fais confiance à la police, à la gendarmerie, à la justice pour mener cette action, à condition que la police et la justice aient les moyens, et nous leur donnerons ces moyens, pour s’attaquer à cette délinquance et à ce crime organisé", a-t-il ajouté, disant "comprendre" cet appel au secours. Mais "il est hors de question que l’armée puisse répondre à ces drames et à ces crimes. Il n’y a pas d’ennemi intérieur", a répété M. Valls.

Ce nouvel assassinat porte à 14 le nombre de morts dans des règlements de comptes depuis le début de l’année 2012 à Marseille et à 19 au total dans les Bouches-du-Rhô ne, sur fond de trafic de drogue. Face à cette violence, la sénatrice PS des Bouches-du-Rhô ne Samia Ghali a suggéré que "l’armée (vienne) en complément de la police pour faire face à une situation où ils tirent avec des armes de guerre".

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