Jordanie et Irak rouvrent leur poste-frontière fermé depuis 2014

La Jordanie et l’Irak ont annoncé mercredi avoir rouvert leur unique poste-frontière, fermé depuis la prise de contrôle en 2014 de zones frontalières par le groupe Etat islamique (EI), assurant avoir sécurisé la route qui relie leurs deux capitales.

Dans un communiqué commun, les deux gouvernements ont annoncé avoir rouvert le poste-frontière, appelé Trebil en Irak et al-Karameh en Jordanie, "après avoir sécurisé la route internationale contre les attaques des bandes criminelles".

Cet axe majeur, qui relie la frontière à Bagdad, traverse la vaste province orientale d’al-Anbar, majoritairement désertique et où se trouve l’un des derniers bastions de l’EI en Irak. Les jihadistes tiennent encore les localités de Rawa, Anna et al-Qaïm, à plus de 200 kilomètres au nord de Trebil, le long de la frontière avec la Syrie.

Cette réouverture va "faciliter la circulation des personnes et des biens dans les deux sens", poursuit le communiqué.

Pour Adel al-Massoudi, en charge des relations économiques internationales au sein du ministère du Commerce irakien, elle aura un "impact positif sur les prix, notamment des voitures" en Irak, car la Jordanie était jusqu’en 2014 la première porte d’entrée des importations automobiles dans le pays.

Par Trebil, pourront également entrer des produits venus d’Europe, tandis que l’Irak pourra exporter via ce poste-frontière de nombreux produits, en particulier du pétrole et des dattes, dit-il à l’AFP.

Cette réouverture va également jouer un rôle "très important" pour les patients irakiens. "Nombre d’entre eux se font soigner en Jordanie et ils pourront désormais s’y rendre par voie terrestre, ce qui est moins cher", ajoute-t-il.

Le poste-frontière est situé à 370 km d’Amman et 570 km de Bagdad.

L’Irak est bordé par la Jordanie et la Syrie à l’ouest, par l’Iran à l’est et par l’Arabie saoudite au sud.

Le contrôle de la frontière avec la Syrie pose problème car l’EI est présent des deux côtés du tracé, aux abords des trois postes-frontières.

La frontière avec l’Iran, traversée dans les deux sens par de nombreux voyageurs et pèlerins, est l’une des principales portes d’entrée des importations par voie terrestre.

Au sud, Bagdad et Ryad ont récemment entamé visites et évaluations en vue de rouvrir leur principal poste-frontière, Arar, fermé depuis 27 ans et disent envisager de rouvrir ensuite le second, al-Jemayma.

Avec AFP

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