Voici les principaux défis qui l’attendent:
– RECONSTRUCTION: rétablir la confiance des citoyens en s’attaquant d’emblée à la reconstruction de la région du Tohoku (nord-est) dévastée par le violent séisme et le tsunami géant du 11 mars.
L’adoption d’une troisième rallonge budgétaire est cruciale pour financer la remise en état des infrastructures et le relogement des sinistrés qui patientent depuis près de six mois dans des centres d’accueil ou des préfabriqués.
– FUKUSHIMA, POLITIQUE ENERGETIQUE: la stabilisation de la situation de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima d’ici au mois de janvier, le traitement des vastes aires contaminées, la sécurité de la population riveraine et son suivi sanitaire sont essentiels pour rassurer à l’intérieur et garantir la crédibilité du Japon à l’extérieur.
Au-delà, M. Noda doit dessiner concrètement une politique énergétique en affichant une position claire vis-à-vis de l’utilisation de l’énergie nucléaire. Il ne s’oppose pas a priori au redémarrage des réacteurs dont la sûreté aura été vérifiée.
– FLAMBEE DU YEN, DEFLATION: renforcer les mesures prises par l’Etat pour contrer les effets négatifs d’une monnaie nationale actuellement à son plus haut niveau d’après-guerre vis-à-vis du dollar, malgré trois interventions directes du Japon sur le marché des changes depuis septembre 2010.
Extraire le pays de la déflation en dynamisant la demande pour remettre le pays sur le chemin d’une croissance continue.
– REFORME FISCALE ET DETTE: favorable à une levée d’impô ts supplémentaires pour financer la reconstruction à moyen terme "afin de ne pas reporter le fardeau sur les générations suivantes", M. Noda devra convaincre dans son camp et au-delà qu’une "vaste réforme fiscale et du système de protection sociale est incontournable", y compris une hausse de la taxe sur la consommation.
L’allègement sans cesse différé de l’endettement public, égal au double du produit intérieur brut du pays, devient urgent, sous la pression des organismes internationaux et agences de notation.
Outre les réductions de dépenses, M. Noda doit parvenir à limiter les émissions de bons du trésor qui représentent 40% du budget initial de cette année.