Hubert Védrine parle de la Russie, la Syrie et sur la question de la « repentance » concernant l’Algérie


Védrine : "Juppé a remis la France d'aplomb" par Europe1fr

Interrogé par Europe 1, Hubert Védrine, ancien ministre socialiste des Affaires étrangères, est revenu sur l’élection de Vlamidir Poutine en Russie dimanche. Si la victoire du président russe n’est pas discutée, des soupçons de fraudes viennent entacher ce scrutin. "Je pense qu’il pouvait être réélu même si l’organisation du scrutin n’est pas irréprochable", commente l’ancien ministre des affaires Étrangères.

Pour Hubert Védrine, la cote de popularité du président russe lui assurait d’être réélu. "Il avait quand même pendant toute la période où il était président une cote de popularité à 70%", indique-t-il L’ancien ministre constate toutefois que "quelque chose a commencé à changer en Russie, avec un début d’exigence démocratique des classes moyennes notamment à Moscou".

Si la communauté internationale est partagée à l’idée de devoir travailler avec Vladimir Poutine, Hubert Védrine estime que la collaboration est inévitable. "Dans l’immédiat, il est réélu. Tout le monde va faire avec lui. Surtout qu’on a besoin de la Russie dans l’affaire syrienne. (…) On va traiter avec la Russie pour parler de la sécurité en Europe, du gaz et dans l’immédiat de la Syrie. Il faut trouver un scénario de sortie pour la Syrie et cela ne se fera pas sans la Russie", estime l’ancien ministre des Affaires étrangères.

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