Face à la colère des retraités, Emmanuel Macron assume ses réformes

Interpellé par des retraités se plaignant de la baisse de leurs revenus, Emmanuel Macron leur a demandé « un effort pour aider les jeunes actifs ».

Interpellé mercredi par des retraités se plaignant de la baisse de leurs revenus, Emmanuel Macron leur a répondu qu’il « assumait » ses réformes et a demandé « un effort pour aider les jeunes actifs », avant de remarquer : « Il y en a qui râlent et qui ne veulent pas comprendre, c’est la France ».

En arrivant au Centre de formation des apprentis (CFA) des Compagnons du devoir et du Tour de France à Tours, le chef de l’Etat a été hélé par plusieurs personne âgées: « On n’est pas contents », a déclaré une dame, à la veille d’un appel à manifester contre la hausse de la CSG sur les retraites, « On nous a vraiment pompés et on a travaillé toute notre vie », lancé une autre dame. « On ne vous a pas pompés ! On a baissé de 30 % les cotisations salariales pour que les gens qui travaillent puissent payer vos retraites », a répondu Emmanuel Macron avant de déclarer : « J’assume ».

Un appel à la solidarité entre génération

Notant que les retraités d’aujourd’hui avaient travaillé toute leur vie « pour payer la retraite de vos aînés », il a lancé un appel à la solidarité entre générations : « Je vous demande un petit effort pour m’aider à relancer l’économie et les actifs ». « Si je ne fais pas cet effort pour ceux qui travaillent, il n’y aura personne pour payer vos retraites », a-t-il argumenté, en soulignant : « Vous êtes partis à la retraite au même âge que vos parents avec une espérance de vie de 10-15 ans de plus (…) je suis obligé » d’en tenir compte.

« Je sais, ça râle », a-t-il ajouté, « mais pour 40 % des retraités, la CSG n’a pas été augmentée », a-t-il expliqué. « Certains me disent je touche moins de 1 200 euros et vous m’avez augmenté », a-t-il poursuivi, « mais c’est parce qu’ils ont d’autres revenus, ils sont propriétaires ». Il a souligné en outre qu’avec la baisse de la taxe d’habitation, « certains seront gagnants, et assez vite ». « Je ne peux pas plaire à tout le monde », a-t-il conclu, « on est obligé de faire bouger les choses. Ça râle, je sais, mais on est dans un drôle de pays : quand on fait un geste, on empoche les choses et on oublie, sinon ça crie ». (afp)

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite