Européennes: Philippe s’en prend au bilan du RN et à la « droite du Trocadéro »

Edouard Philippe multiplie les attaques contre le Rassemblement national de Marine Le Pen et contre son ancien parti des Républicains (LR) qui "n’a que des postures politiciennes à opposer", dans un entretien publié dimanche par Le Figaro.

A deux semaines des élections européennes, le Premier ministre réserve de nombreuses flèches à l’ex-Front National, dont la liste emmenée par Jordan Bardella, 23 ans, est au coude-à-coude avec celle de la majorité menée par l’ex-ministre des Affaires européennes Nathalie Loiseau.

"Avez-vous déjà entendu M. Bardella parler sérieusement d’un dossier économique ou de la défense de nos agriculteurs ? Croyez-vous que les dossiers seraient utilement portés par la France ?", lance le chef du gouvernement.

"Qui sont les sortants au Parlement européen ? C’est le Rassemblement national, ex-FN !", arrivé en tête avec près de 25 % des voix en 2014, rappelle le chef du gouvernement.

Quant à l’appel de Marine Le Pen à Emmanuel Macron à quitter l’Elysée si LREM perdait les élections européennes le 26 mai, "elle confond d’abord l’élection européenne avec un référendum, et ce genre d’attaque politicienne n’a aucun sens".

"Soyons sérieux. Mme le Pen a une certaine expertise en matière de défaites électorales et elle n’en a jamais tiré aucune conclusion", ironise-t-il.

Quant aux Républicains, qui ont connu une embellie ces dernières semaines derrière leur tête de liste François-Xavier Bellamy, Edouard Philippe y voit la "reconstruction" de "la droite du Trocadéro" qui avait soutenu jusqu’au bout le candidat François Fillon à la présidentielle, sur une ligne conservatrice.

"Cette droite du Trocadéro était déjà très forte dans le maniement des objectifs et des symboles mais, je le constate depuis que je suis à Matignon, elle n’a que des postures politiciennes à opposer à ceux qui font des choix courageux", juge-t-il.

Edouard Philippe minimise par ailleurs le soutien à M. Bellamy de maires LR jugés "macron-compatibles", comme l’élu de Nice Christian Estrosi ou celui de Reims Arnaud Robinet.

"Pour certains d’entre eux, je sais que des considérations locales ont joué un rôle important dans cette décision. Je regrette leur choix, mais ça ne m’empêche pas de leur conserver des liens d’amitié et, à vrai dire, de continuer à considérer que leurs convictions sont très proches de celles de la majorité que je dirige", déclare-t-il, en soulignant le soutien à LREM d’eurodéputés sortants LR ou encore du maire d’Angers Christophe Béchu, ex-LR.

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