Départ de Syrie des derniers observateurs de l’ONU

Départ de Syrie des derniers observateurs de l
Les derniers observateurs de l’ONU en Syrie ont commencé à quitter samedi le pays, où leur mandat expire dimanche à minuit, a déclaré une porte-parole des Nations unies, Juliette Touma. L’armée syrienne et les insurgés "n’ont pas respecté" l’obligation d’assurer la protection des civils, a déploré le chef de la mission, le général Babacar Gaye.

Une centaine d’hommes de la Mission des Nations unies de supervision en Syrie (MISNUS) se trouvaient encore dans le pays samedi. La MISNUS, dont le Conseil de sécurité de l’ONU a annoncé le 16 août la fin de la mission, avait été créée pour surveiller un cessez-le-feu censé être entré en vigueur le 12 avril, mais qui n’a jamais été respecté. Les violences n’ont pas diminué, et le gouvernement syrien a continué à utiliser des armes lourdes.

La MISNUS, mise en place après l’adoption le 21 avril de la résolution 2043 des Nations unies, comptait à l’origine 300 observateurs militaires, non armés, et une "composante civile appropriée".

Au cours de sa dernière conférence de presse à Damas, le commandant de la MISNUS, le général Babacar Gaye, a appelé une nouvelle fois les parties prenantes "à arrêter ces violences qui causent tant de souffrances à la population syrienne".

Forces gouvernementales et insurgés, a-t-il rappelé, "ont des obligations en vertu du droit international humanitaire d’assurer la protection des Syriens, et ces obligations n’ont pas été respectées".

Les Nations unies, a ajouté le général Gaye, "ne quitteront pas la Syrie, nous continuerons à chercher à passer de la violence au dialogue".

Selon l’ambassadeur de France auprès de l’ONU, Gérard Araud, le Conseil de sécurité, qu’il préside actuellement, soutient la proposition du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon de mettre en place un bureau de liaison civil pour soutenir les efforts de l’ONU et de la Ligue arabe en faveur d’un règlement du conflit.

M. Ban estimait dans une lettre transmise au Conseil la semaine dernière que la Syrie risquait désormais de "basculer dans une guerre civile totale".

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