Dans son discours de victoire à Sao Paulo dimanche soir, Lula a affirmé qu’ »à partir du 1er janvier 2023 (date de son investiture), je gouvernerai pour 215 millions de Brésiliens, et pas seulement pour ceux qui ont voté pour moi. Il n’y a pas deux Brésils, nous sommes un seul pays, un seul peuple, une grande nation ».
La victoire de Lula a été confirmée par le Tribunal supérieur électoral (TSE) dès le dépouillement de 98% des bulletins de vote. Il détenait à ce moment 50,83% des suffrages valables et ne pouvait plus être rejoint par Jair Bolsonaro (PL), qui totalisait 49,17%.
« Je suis ici pour gouverner ce pays qui est dans une situation très difficile. Mais j’ai la foi qu’avec l’aide du peuple, nous trouverons une issue pour que ce pays puisse à nouveau vivre démocratiquement et harmonieusement. Et nous pourrons même rétablir la paix entre familles, pour que nous n’ayons plus de divergences, pour que nous puissions construire le monde dont nous avons besoin », a-t-il ajouté.
Et de poursuivre que « personne ne veut vivre dans un pays en état de guerre permanente », estimant que « la haine avait gagné le Brésil ».
« Il est temps de réunir à nouveau les familles, de reconstruire les liens d’amitié brisés par la criminalité et la haine », assurant que la lutte contre la faim et la pauvreté sera la priorité numéro 1 de son prochain gouvernement.
« Si nous sommes le troisième plus grand producteur de nourriture au monde et le premier en protéines animales, si nous avons la technologie et une immensité de terres arables, si nous sommes capables d’exporter dans le monde entier, nous avons le devoir de veiller à ce que chaque Brésilien puisse prendre le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner tous les jours ».
Lula a également répété la promesse, déjà annoncée pendant la campagne, de reprendre Minha Casa, Minha Vida, un plan de financement du logement dans les zones urbaines pour les familles dont le revenu familial brut ne dépasse pas 1.300 dollars par mois. Sous le gouvernement de Jair Bolsonaro, l’initiative a été remplacée par le programme Casa Verde Amarela, avec un format différent.
Au plan politique, Lula, qui va devoir traiter avec un Parlement majoritairement de droite, a souligné qu’il aura besoin de « tous les partis politiques, ouvriers, hommes d’affaires, parlementaires, gouverneurs et maires de toutes les religions ».
Le président élu a également évoqué la thématique environnementale, assurant que la protection de l’Amazonie sera parmi les priorités de son gouvernement, qui se fixera des objectifs de zéro déforestation.