Le président argentin, Alberto Fernández, qui entretenait des relations difficiles avec Bolsonaro, a été le premier à réagir à travers un tweet.
« Félicitations à Lula! Votre victoire ouvre une nouvelle ère dans l’histoire de l’Amérique latine. Une ère d’espoir et d’avenir qui commence aujourd’hui. Ici, vous avez un partenaire avec qui travailler et rêver grand pour nos peuples », a écrit le chef d’Etat argentin.
Alberto Fernandez, qui partage les idéaux de gauche de Lula, n’a pas manqué de rappeler les « injustices » dont a été victime Lula dans son pays, en allusion à son incarcération pendant 18 mois suite à des accusations de corruption, avant de trancher : « le peuple du Brésil vous a élu et la démocratie a triomphé ».
L’ex-presidente d’Argentine, Cristina Kirchner (actuellement vice-présidente et présidente du Sénat) n’a pas caché sa « grande joie » après l’élection de Lula. « Merci au peuple brésilien. Merci au camarade Lula pour avoir redonné l’allégresse et l’espoir à notre Amérique du sud », a écrit Cristina Kirchner sur son compte twitter.
Au Chili, le président Gabriel Boric, lui aussi issu des rangs de la gauche, a jubilé dans un bref tweet suite au triomphe de Lula au Brésil en écrivant « Allégresse. Lula », alors que sa ministre des affaires étrangères, Antonia Urrejola, a écrit que le Chili « célèbre avec le Brésil la fête de la démocratie».
En Bolivie, même réaction euphorique du président Luis Arce qui estime que la victoire de Lula « renforce la démocratie et l’intégration d’Amérique Latine».
Arce se dit en outre convaincu que le président élu « va conduire le peuple brésilien sur la voie de la paix, du progrès et de la justice sociale ».
Au Pérou, le président Pedro Castillo a lui aussi estimé que « le triomphe de Lula est fondamental pour l’unité d’Amérique Latine et la justice sociale dans la Grande Patrie ».
L’ancien syndicaliste Lula Da Silva, qui a gouverné le pays entre 2003 et 2010, a remporté le deuxième tour de l’élection présidentiel avec 50,9% des voix, devançant de justesse son rival, qui en a obtenu 49,1% après le dépouillement de 99,99 des votes.
Le leader de la gauche brésilienne a réédité ainsi les percées des mouvements de gauche un peu partout en Amérique du sud. Il prend les rênes d’un pays qui a connu ces derniers mois une certaine embellie économique, après les traumatismes laissés par la crise de covid.
Lula est perçu comme un président des pauvres, surtout ceux des régions du Nord-Est, qui ont joué un rôle déterminant dans son élection.