Bachar al-Assad « accepte de partir » mais « d’une façon civilisée », selon l »ambassadeur russe à Paris

Bachar al-Assad
L’ambassadeur de Russie en France, Alexandre Orlov, a affirmé vendredi que le président syrien Bachar al-Assad, "accepte de partir" mais "d’une façon civilisée", dans une interview à Radio France internationale (RFI) à Paris.

A la question "Ne pensez-vous pas que Bachar al-Assad est aujourd’hui d’ores et déjà condamné à chuter et que ce n’est plus qu’une question de temps ?", le diplomate répond: "Personnellement, je partage votre avis. Je crois que ça sera difficile pour lui de rester après tout ce qui s’est passé".

Les propos de l’ambassadeur russe à Paris sur le départ d’Assad sont "sans fondement", selon la télévision d’Etat syrienne

"Les déclarations attribuées à l’ambassadeur russe à Paris sur le fait que le président Assad ait accepté de quitter le pouvoir d’une manière civilisée sont totalement sans fondement", indique la télévision syrienne, réagissant aux propos d’Alexandre Orlov sur RFI.

Le 30 juin, le communiqué final de la rencontre du Groupe d’action sur la Syrie à Genève "prévoyait une transition vers un régime plus démocratique" et "ce communiqué final a été accepté par Assad", souligne M. Orlov.

"Assad a nommé son représentant pour mener les négociations avec l’opposition sur cette transition. C’est-à-dire, il accepte de partir. Mais partir d’une façon civilisée", a-t-il estimé.

La Russie a toujours affirmé jusqu’ici que le sort de Bachar al-Assad ne pouvait être décidé que par le peuple syrien sans ingérence étrangère, au contraire des Occidentaux qui appellent à son départ.

Jeudi, Moscou et Pékin ont opposé pour la troisième fois leur veto aux tentatives de l’ONU pour faire pression sur le régime du président syrien Bachar al-Assad, depuis le début du conflit en Syrie il y a 16 mois. Ce blocage a déclenché des critiques acerbes des Etats-Unis et des pays européens qui avaient proposé ce texte.

L’ambassadeur russe en France assure que les Russes ont fait tout ce qui dépendaient d’eux pour aider le médiateur Kofi Annan a réaliser son plan "qui ouvrait et ouvre toujours la voie vers la paix, vers la solution négociée du conflit".

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