Mohamed Belhadj, un militant du Front de libération national (FLN, au pouvoir) à la tête de la municipalité entre 2007 et 2009, a été condamné mardi à deux ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Tizi Ouzou, principale ville de cette région du nord-est algérien.
Deux de ses ex-collaborateurs poursuivis dans cette même affaire ont écopé chacun de 18 mois de prison ferme. Ils étaient accusés d’avoir gonflé frauduleusement les prix de matériaux de construction, d’appareils de chauffage au profit d’écoles primaires, d’articles de sport et de pièces détachées, acquis par la commune de Tizi Ouzou.
Dimanche, le tribunal correctionnel d’Azazaga, près de Tizi Ouzou, a infligé à quatre autres anciens maires de la ville, en poste entre 1998 et 2005, des peines de sept et 10 ans de prison ferme pour les mêmes accusations de dilapidation des deniers publics. L’un des quatre condamnés l’a été par contumace et il a écopé en plus d’une amende de 10.000 euros.
Ces quatre maires, tous issus du Front des forces socialistes (FFS, opposition) avaient, durant leurs mandats, "acquis du mobilier scolaire et de bureaux, mobilier qui s’est détérioré après avoir été laissé à l’abandon", selon l’accusation. Ils étaient également poursuivis pour avoir conclu "des marchés contraires à la réglementation pour l’achat, notamment, de matériaux de construction", selon la même source.