Algérie: le moral des patrons plombé par l’élection présidentielle, -10 points en mars (corporation)

L’indice de confiance des patrons algériens est resté dans le rouge en mars dernier, baissant de 10 points en glissement annuel, à cause des tensions ayant marqué la campagne de l’élection présidentielle du 17 avril, selon l’enquête mensuelle du Forum des chefs d’entreprises (FCE).

La nouvelle contre-performance se justifie par la hausse des stocks de la production et la stabilisation du niveau des commandes, sous l’effet de la campagne présidentielle, a laissé entendre le FCE, qui avait apporté soutien au chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika, réélu pour un quatrième mandat.

Les activités industrielles ont été les plus affectées par cette situation, avec un ralentissement d’écoulement des stocks dans l’agroalimentaire (-29 pc) et dans le secteur manufacturier (-31 pc), souligne l’enquête publiée sur le site web de cette corporation.

Pour ce qui est de l’évolution du niveau des commandes, ajoute-t-on de même source, le BTP et les services enregistrent la plus forte régression, avec une baisse respective de 50 et 46 pc, de même pour les industries agroalimentaires qui ont accusé un recul de 42 pc dans ce segment.

Après avoir bouclé 2013 sur un niveau plus bas depuis des années en termes de confiance (-21 points), les milieux d’affaires en Algérie sont restés plongés dans la morosité durant le premier trimestre de l’année en cours, en raison d’incertitudes pesant toujours sur les perspectives de l’économie nationale.

Les chefs d’entreprise mettent généralement en cause un système bancaire "défavorable" à leurs activités, la bureaucratie de l’Administration, un taux de change "pénalisant", ainsi que la rude concurrence des biens et services importés.

En dépit des engagements solennels des pouvoirs publics d’ériger la production industrielle en priorité, les patrons algériens ne semblent pas rassurés quant à l’avenir, alors qu’ils sont appelés à contribuer à l’effort de diversification des sources de revenus du pays, qui dépend très largement des recettes des hydrocarbures.

Les ventes algériennes de pétrole et de gaz ont, en effet, sensiblement baissé en 2013, se contractant de 7,3 pc en volume et de 10,2 pc en valeur, ce qui représente 63,3 milliards de dollars contre 70,5 milliards en 2012. Au cours du premier trimestre de l’actuel exercice, elles ont enregistré un nouveau recul de 6,81 pc.

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