« Cette vision aux dimensions stratégiques procède de la profonde conviction du gouvernement et de son engagement à ériger de véritables pôles territoriaux de développement », a indiqué M. Akhannouch qui présentait un exposé lors de la séance plénière consacrée aux réponses du chef du gouvernement aux questions relatives à la politique générale à la Chambre des représentants sur « la politique d’urbanisme et d’habitat et son impact sur la dynamique économique et le développement social et spatial ».
Il a dans ce sens relevé que le développement de ces pôles en tant que leviers de développement humain et de promotion sociale, et comme principaux partenaires de l’Etat, est tributaire de la mise en place d’une vision prospective et globale en matière d’aménagement du territoire national et d’appui au projets intégrés de développement dans le monde rural, outre l’émergence d’une nouvelle génération de documents urbains favorisant une gestion urbaine rénovée.
Il s’agit également, a-t-il poursuivi, de l’accompagnement des besoins nationaux dans le domaine du logement en renforçant les programmes de logement et en remédiant aux déséquilibres soulevés en matière d’habitat insalubre, en plus d’une mise en œuvre judicieuse du programme d’aide direct au logement, conformément aux Hautes Orientations Royales, sans omettre les mesures prises pour la reconstruction des zones touchées par le séisme d’Al Haouz en tant qu' »urgence exceptionnelle ayant nécessité une mobilisation exceptionnelle de l’ensemble des secteurs concernés derrière SM le Roi Mohammed VI ».
M. Akhannouch a, également, fait observer que le gouvernement a procédé au lancement du Dialogue national de l’urbanisme et de l’habitat en septembre 2022, dans la perspective d’asseoir les bases d’une approche unifiée et participative, conformément à la vision clairvoyante du Roi, avec l’implication des divers acteurs et partenaires, l’objectif étant de relever les défis et de prospecter de nouvelles pistes en matière d’aménagement spatial et urbain, afin d’ériger les espaces résidentiels en plateformes appropriées pour la convergence sectorielle et les interventions publiques, et un catalyseur de création des richesses et de durabilité des ressources.
Il a, en outre, relevé que les rencontres consultatives au niveau régional ont constitué une occasion importante pour échanger les points de vue, ouvrir le débat sur l’avenir de la planification urbanistique au Maroc, et faire de l’urbanisme et de l’habitat de véritables espaces pour relever l’enjeu social et économique dans un contexte national et international marqué par des mutations profondes tant dans les zones urbaines que rurales.
Les résultats des rencontres régionales de l’urbanisme et de l’habitat ont mis en évidence, a-t-il précisé, la nécessité de procéder à une actualisation du système d’aménagement du territoire en révisant le cadre juridique régissant la procédure d’élaboration et d’approbation des documents urbains, outre le renforcement des mécanismes de simplification des procédures relatives à l’examen et à la délivrance de divers permis de construction, et la consécration d’un interlocuteur régional pour assurer l’accompagnement du chantier de la régionalisation avancée et la mise en oeuvre de la nouvelle charte d’investissement.
M. Akhannouch a fait observer que l’exécutif a initié la réforme de ce secteur stratégique dans le cadre d’un système global de réforme des politiques publiques, dictée par les contextes nationaux liés à la mobilisation de tous les moyens nécessaires à même de garantir l’accompagnement des transformations démographiques qu’a connues le Royaume durant ces dernières années, en allant de l’avant pour amorcer « une rupture » à même de combler les lacunes et remédier aux dysfonctionnements ayant entaché ce secteur, tout en assumant l’entière responsabilité politique pour opérer le changement escompté dans ce domaine.
Tout en soulignant l’importance accordée par le gouvernement aux questions de l’urbanisme et de l’habitat, et à leurs multiples dimensions dans le cadre des processus de développement national et spatial, il a noté que l’exécutif est pleinement « conscient des enjeux de la transition vers des espaces territoriaux et des villes durables qui permettent de saisir les opportunités sociales et économiques disponibles ».