Affaire Barcenas: Rajoy affirme que le PP a versé « des rémunérations complémentaires » à ses dirigeants

Affaire Barcenas: Rajoy affirme que le PP a versé
Le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy a reconnu jeudi que le Parti populaire (PP) avait versé "des rémunérations complémentaires" à ses dirigeants, lors de sa comparution jeudi au Congrès des députés à Madrid pour s’expliquer sur l’affaire de l’ancien trésorier du PP, Luis Barcenas, accusé de corruption.

M. Rajoy a indiqué que ces sommes ont été payées pour un travail et ont "été inclues dans la comptabilité" du Parti. "Déclarer ces revenus au fisc est une responsabilité individuelle", a-t-il fait observer.

Donnant sa version sur le cas Barcenas, Rajoy a affirmé qu’il s’était "trompé" en "faisant confiance" à l’ancien trésorier de son parti, actuellement en prison et qui "ne le méritait pas".

"Je me suis trompé en faisant confiance à quelqu’un qui ne le méritait pas", a dit Mariano Rajoy devant les députés lors d’une intervention d’une heure, écartant l’idée de sa démission, comme le demandait le Parti socialiste ouvrier (PSOE).

"Rien de ce qui est lié à ce sujet ne m’a empêché ou ne m’empêchera de gouverner (…). Rien de cela ne touche, limite ou conditionne l’agenda du gouvernement", a affirmé Rajoy dont le nom a été cité dans l’affaire Barcenas.

Rajoy, président du PP depuis 2004, a, d’autre part, affirmé qu’il est venu de son propre gré au parlement pour "démentir les mensonges et les manipulations et insinuations malignes qu’ont encouragés entre autres certains dirigeants politiques".

"Je suis venu pour freiner la détérioration de l’image de l’Espagne que certains encouragent", a-t-il lancé en allusion à la menace du leader du PSOE , Alfredo Rubalcaba.

Dans son allocution dans laquelle il a évoqué également la situation économique et politique, Rajoy a, par ailleurs, indiqué que le pays était "sur le point de sortir de la récession" dans lequel il est plongé depuis fin 2011, soulignant que le "retour de la confiance se fonde principalement sur la garantie de stabilité que donne le gouvernement qui a tracé une feuille de route combinant austérité et réformes, et qui bénéficie du soutien du Parlement".

Prenant la parole à son tour lors de ce débat, le chef du PSOE a appelé à la démission de Rajoy, suite aux nouvelles révélations publiées sur l’affaire de Barcenas.

"Vous devez partir", a lancé le chef de l’opposition à l’adresse de M. Rajoy.

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