Le parquet avait rendu un premier avis négatif en janvier sans avoir vu M. Arnault, qui était à l’étranger. Fin janvier, le patron du groupe de luxe LVMH, de retour à Uccle où il est domicilié, s’est rendu au commissariat de cette commune bruxelloise pour un bref entretien, au cours duquel il a confirmé résider à Uccle.
Au bout du compte, la commission des naturalisations de la Chambre se retrouve avec deux avis négatifs (Office des étrangers et parquet) et un positif (Sûreté). Le deuxième avis du parquet, qui serait plus nuancé que le premier, freine mais n’hypothèque pas la demande de naturalisation, que la commission devra trancher souverainement.
Bernard Arnault a transféré un tiers du capital du Groupe Arnault en Belgique au sein de la société Pilinvest. Il a aussi créé une fondation privée, Protectinvest, dans le but d’assurer la continuité de son groupe en cas de décès prématuré.
Selon ses avocats, la demande de naturalisation belge de cet homme d’affaires, première fortune de France, est motivée par des raisons juridiques et non fiscales.