Iran/AIEA: Accord sur sept ‘mesures pratiques’ de coopération nucléaire
L’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ont abouti, dimanche, à l’issue de deux jours de « discussions techniques constructives » à Téhéran, à un accord sur sept « mesures pratiques » de coopération nucléaire qui devront être prises d’ici le 15 mai, a rapporté l’agence officielle iranienne IRNA.
Mais, l’Iran a indiqué qu’une visite à la base militaire de Parchin, près de Téhéran, soupçonnée d’avoir abrité des tests d’explosions conventionnelles applicables au nucléaire, ne faisait pas partie du nouvel accord. Cette visite est réclamée depuis 2012 par l’AIEA.
L’AIEA, qui reproche depuis de nombreuses années à l’Iran un manque de coopération qui entretient le doute sur les visées de son programme nucléaire, déplore ainsi régulièrement l’impossibilité pour ses inspecteurs de se rendre sur la base militaire iranienne de Parchin, soupçonnée d’avoir abrité des essais susceptibles d’être utilisés dans le nucléaire militaire.
Selon le porte-parole de l’organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Behrouz Kamalvandi, la déclaration commune mentionne que l’Iran a "rempli les engagements" pris en novembre.
Mais, d’après un membre de l’équipe de négociateurs iraniens cité par ISNA, "les questions (des programmes) balistiques et de défense n’ont pas été évoquées et la délégation de l’AIEA n’a pas fait une telle demande".
Ces mesures "initiales" doivent d’abord être soumises aux instances dirigeantes de l’AIEA par son directeur général, le Japonais Yukiya Amano.
Les grandes puissances et l’Iran se retrouveront, le 18 février 2014 à Vienne, au siège de l’AIEA, pour une nouvelle session de négociations visant à tenter de parvenir à un règlement définitif du contentieux sur le programme nucléaire iranien.
L’Iran a suspendu ses activités nucléaires les plus sensibles dans le cadre de l’accord provisoire conclu le 24 novembre dernier avec les six grandes puissances (les cinq pays membres du conseil de sécurité de l’ONU et l’Allemagne).
Cet accord provisoire est entré en vigueur le 20 janvier, ouvrant la voie à une levée partielle des sanctions internationales décrétées à l’encontre de l’Iran.
