Attentat à Bangkok: mandat d’arrêt contre un étranger et diffusion d’un portrait-robot
Peu de temps après avoir diffusé le portrait-robot du principal suspect identifié par les images de surveillance, la police thaïlandaise a émis un mandat d’arrêt contre un étranger probable auteur de l’attentat de lundi.
D’après le mandat, émis mercredi en fin de journée par une cour pénale de Bangkok, cet "étranger non identifié" est soupçonné d’ "assassinat", d’"association de malfaiteurs" et de "participation à la confection d’une bombe", après l’attaque meurtrière dans le centre de Bangkok lundi.
Sur le portrait diffusé par la police un peu plus tôt dans la journée, l’homme, plutôt jeune, a une chevelure brune très fournie et porte des lunettes à monture noire.
Cet homme avait été identifié dès mardi sur les images des caméras de vidéo-surveillance en train de déposer un sac à dos devant le sanctuaire d’Erawan avant de quitter les lieux. Quelques minutes après, la bombe explosait à cet endroit.
Au moins treize étrangers figurent parmi les victimes: des Chinois, des Singapouriens, un Indonésien, deux Hongkongais dont l’une possède un passeport britannique et plusieurs membres d’une même famille malaisienne dont une enfant de quatre ans. Parmi les blessés, 68 seraient toujours hospitalisés dont 12 dans un état critique.
Les autorités thaïlandaises estiment que l’homme avait des complices, et qu’il ferait partie d’un "réseau", d’après le chef de la police Somyot Poompanmoung.
"Au moins deux autres" personnes pourraient être impliquées dans l’attaque, a précisé Prawut Tavornsiri, le porte-parole de la police.
"Le malfaiteur ne peut pas avoir agi seul", selon Somyot alors que l’attentat n’a pour l’instant pas été revendiqué. Les autorités ont annoncé qu’elles offraient une récompense d’un million de bahts (25.400 euros) pour toute information menant à son arrestation.
Sur les images de vidéo-surveillance, le jeune homme vient s’asseoir devant les grilles du sanctuaire avant de glisser calmement sous un banc son sac à dos. Il quitte ensuite les lieux, un sac plastique bleu à la main et semble consulter un téléphone portable.
Après une seconde explosion mardi après-midi à proximité de la station de métro Saphan Taksin, proche de la rivière Chao Praya, qui n’a pas fait de blessés, la police avait indiqué qu’il existait un lien entre les deux attaques.
Mais mercredi le chef de la police a finalement précisé qu’il pourrait aussi s’agir d’une "imitation".