La première image est celle du 11 novembre. Le Roi Mohammed VI et le prince héritier Moulay El Hassan étaient sur les Champs Élysées et sous l’Arc de triomphe entourés des grands leaders de la communauté internationale venus à Paris célébrer le centenaire de l’Armistice. Sur toutes les images qui immortalisé ses instants, le leadership marocain est apparu dans toute sa splendeur incarnant une puissance de paix et de stabilité. Entre le russe Vladimir Poutine et l’américain Donald Trump, entre le français Emmanuel Macron et l’allemande Angela Merkel, Mohammed VI était au centre de la préoccupation mondiale du moment, la paix célébrée par ceux-là même qui en détiennent les ressorts. Pour tous les marocains, ces images étaient source d’une indicible fierté.
Le second instantané eut pour décor naturel la belle lumière de la ville de Tanger. En présence du président français Emmanuel Macron, Mohammed VI inaugura le lancement du premier train à grande vitesse (LGV) sur le continent africain reliant Tanger à Casablanca en un temps record. Ce projet structurant est le fruit d’une importante collaboration économique et politique entre Paris et Rabat, entre la rive Nord de la Méditerranée et sa rive Sud. Le Maroc a montré sa capacité à inscrire son action dans des projets gigantesques capables de créer d’autres destinées et à mettre la grande technologie au service de son développement. Le Maroc, premier pays arabe et africain dont les citoyens vont se familiariser avec la technologie à grande vitesse, est aussi source d’une particulière distinction.
La troisième image qui a renfloué le capital symbolique marocain est le lancement par la société Arianespace d’un satellite d’observation marocain Mohammed VI-B. Avec l’accès à l’imagerie satellite, le Maroc entre dans le club très fermé des pays qui vont domestiquer les riches informations fournis par un œil spatial et les mettre au service de son territoire pour développer ses ressources et protéger ses richesses. Il rejoindra dans l’espace son binôme le satellite MOHAMMED VI – A, lancé par Arianespace le 7 novembre 2017. Cette aventure spatiale marocaine fait lustrer de manière éclatante l’image et la réputation du pays. Elle consolide sa crédibilité et lui donne des moyens inédits de contrôler son évolution.
Ces trois instantanés dont le hasard du calendrier a voulu qu’ils se suivent avec une étroite proximité comme s’ils étaient inscrits dans un télescopage voulu, mettent en perspective un pays qui ose des projets aussi lourds aussi structurants que l’espace ou le train à grandes vitesse. A travers des choix adoptés par le Roi Mohammed VI, le Maroc dont l’étoile brille à mille feux ne fait que récolter ce qu’il a semé pendant des années. Ces trois images ne font en réalité que renforcer une crédibilité politique déjà avérée d’un pays qui malgré les obstacles, a su naviguer avec talent, sagesse et intelligence politique entre les différentes vagues.
De ces événements marocains à la plus-value incontestable du mois de novembre, le Maroc de Mohammed VI, reconnu comme un indéniable acteur de la politique régionale et internationale, gagne en puissance et en crédibilité. Déjà sa soft power, active sur de nombreux territoires, va être renforcée et gagnera en efficacité pour pouvoir défendre ses intérêts dans les forums internationaux.