Les socialistes, qui ont perdu le contrôle de la région de Wallonie et de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) lors des élections régionales du 9 juin dernier, ont réussi à sauver les meubles à l’échelle locale, en arrivant en tête de 10 des 20 plus grandes villes wallonnes et de 6 des 19 communes de la région bruxelloise, suivi du parti libéral Mouvement réformateur (MR) et des centristes Les Engagés, les deux formations qui dirigent désormais en coalition la Wallonie et la FWB.
Le PS devrait notamment garder le maillorat des villes de Bruxelles, de Charleroi, de Mons et de Liège, alors que les Engagés ont raflé près de la moitié des sièges à Namur, capitale de la Wallonie.
Le parti de gauche a ainsi échappé à une défaite électorale au niveau local, malgré les pronostics des observateurs qui prédisaient une réplique des résultats du 9 juin. Toutefois, le MR, et surtout les Engagés, continuent de gagner du terrain dans de nombreuses communes.
Ce scrutin a porté aussi sur des élections provinciales. Sur les cinq provinces que compte la Wallonie, le MR et les Engagés sont arrivés premiers dans deux provinces chacun, alors que le PS s’est maintenu en tête d’une province.
En Flandre, si le parti de centre-droit CD&V a gardé sa place privilégiée au niveau local en arrivant en tête dans près de la moitié des 20 plus grandes villes de la région, les regards se sont surtout tournés vers Anvers, la principale ville du nord du pays, où son bourgmestre Bart De Wever, président du parti conservateur NV-A et chargé de former le gouvernement fédéral, a gardé sa mainmise en remportant 37,2 % des voix.
Si De Wever devient premier ministre belge, c’est Els Van Doesburg, deuxième score de la liste N-VA à Anvers, qui devrait récupérer l’écharpe de bourgmestre de la ville.
De son côté, l’extrême droite a continué de progresser lors de ce scrutin mais sans réussir à s’ancrer localement, à l’exception notable de la commune de Ninove, une ville de 40.000 habitants où la liste Forza Ninove, tirée par Guy D’haeseleer du Vlaams Belang, a obtenu une majorité des sièges et devrait gouverner, une première pour ce parti et une percée historique pour l’extrême droite, jusque là tenue hors du pouvoir local en raison du “cordon sanitaire” qui l’empêche d’entrer dans des coalitions.
A l’échelle provinciale, le NV-A est arrivé en tête des élections dans trois conseils provinciaux, talonné par le CD&V, vainqueur dans les deux autres.