Le chiffre d’affaires de l’électricien a augmenté de 70%, à 143,5 milliards d’euros, tiré par la flambée des prix de l’énergie, mais le groupe passe dans le rouge avec une très lourde perte nette de 17,9 milliards, contre un bénéfice de 5,1 milliards en 2021, selon les résultats 2022 d’EDF, publiés vendredi.
Il s’agit de l’une des plus lourdes pertes de l’histoire récente en France, derrière France Télécom (20,7 milliards) et Vivendi Universal (23,3 milliards) il y a vingt ans.
Le groupe français a dû faire face à de nombreux problèmes rencontrés sur ses installations l’année dernière, notamment la corrosion sur des tuyauteries affectant la sûreté de ses réacteurs nucléaires. Près de la moitié des 56 réacteurs ont parfois été coupés, produisant de graves tensions sur le réseau d’électricité, particulièrement en hiver faisant planer la menace de coupures électriques.
L’électricien a également subi les conséquences du bouclier tarifaire mis en place il y a plus d’un an par le gouvernement pour protéger les ménages et les petites entreprises des effets dévastateurs de l’envolée des prix de l’électricité sur le marché de gros.
La veille, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité RTE a publié son bilan annuel, faisant état d’un net recul du nucléaire dans la production électrique en France l’an dernier. Sa part est passée de 69 % en 2021 à 62,7 % en 2022.