Nouvelles manifestations anti-gouvernement dans plusieurs villes brésiliennes
Les manifestants ont arpenté les rues de diverses capitales régionales du Brésil, un des pays les plus touchés par la pandémie, pour rejeter notamment la gestion de la crise sanitaire et économique qui fait l’objet actuellement d’une enquête sénatoriale.
Dans la capitale Brasilia, des centaines de personnes réclamaient la reprise et la promotion du secteur de l’éducation, ainsi que l’augmentation des subventions que le gouvernement accorde aux familles les plus pauvres pour atténuer l’impact de la crise sanitaire. Des dizaines d’autochtones ont réclamé une plus grande protection pour les peuples indigènes.
La manifestation de ce samedi est la deuxième mobilisation d’envergure de la gauche depuis le début de la pandémie et intervient moins d’un mois après que des milliers de personnes sont descendues dans la rue contre la gestion de la pandémie du covid-19 par le gouvernement fédéral.
A Sao Paulo, ville la plus peuplée du Brésil et qui est considérée comme le thermomètre de la politique nationale, les manifestants ont réclamé davantage de vaccins contre le coronavirus, appelant à la démission du gouvernement. Les médias locaux ont largement commenté le « rejet à plusieurs reprises » l’an dernier d’un premier envoi de vaccins du laboratoire Pfizer.
Les manifestations ont été tenues à un moment où le Brésil cumule près de 500.000 décès et 17,8 millions de cas d’infection au coronavirus, et qui risque l’éclatement d’une troisième vague dans les semaines à venir, selon les spécialistes.
Durant la pandémie, les rues étaient occupées notamment par les partisans de Bolsonaro, qui a lui-même pris part à certaines caravanes à Brasilia, Rio de Janeiro et Sao Paulo.
Les tensions ont monté d’un cran ces dernières semaines entre la gauche et le gouvernement de Bolsonaro, à l’approche des présidentielles de l’an prochain. L’ancien président et leader du parti des Travailleurs, Luiz Inácio Lula da Silva, qui est présenté comme principal rival de l’actuel chef de l’Etat, a été rétabli dans ses droits politiques après l’annulation par la Cour suprême de condamnations pour corruption qui pesaient sur lui.
Lula arrive en tête des sondages sur les intentions de vote face à Bolsonaro, dont la popularité a baissé au milieu de l’aggravation de la pandémie au Brésil.