Affaire Ferry : une enquête ordonnée au Maroc
Le Maroc exige une enquête après les accusations du philosophe sur un ex-ministre pédophile.
"Il n’y aura aucune tolérance"
"Le procureur du roi de Marrakech a reçu une instruction du ministre de la Justice d’ouvrir une enquête approfondie", a déclaré Nouzha Skalli, la ministre marocaine du Développement social, de la Famille et de la solidarité. "Nous attendons les résultats de l’enquête et il n’y aura aucune tolérance à ce niveau", selon la ministre.
"Il faut que la vérité éclate dans cette affaire. M. Ferry en a trop dit ou pas assez. Pour l’instant, il en a plutôt pas dit assez", a justifié de son côté Me Jean Chevais, l’avocat parisien de "Touche pas à mon enfant", lors d’une conférence de presse, avant de s’adresser directement à l’ex-ministre de l’Education. "Je pense que vous en savez beaucoup plus que vous ne le dites et que vous n’avez pas lancé cette accusation à la légère. Il faut dire la vérité et toute la vérité", a-t-il lancé.
"C’est comme s’il parlait d’un jeu de cartes entre adultes"
"Ce n’est pas normal de donner cette information sans dire qui est la personne concernée", a renchéri Najat El Boukari Anwar, présidente de "Touche pas à mon enfant". "Il a évoqué (ces faits) de façon très normale. C’est comme s’il parlait d’un jeu de cartes entre adultes", a-t-elle déploré.
L’association "Touche pas à mon enfant" avait déjà déposé vendredi à Marrakech, au sud du Maroc, une plainte contre X dans la même affaire. Une seconde association marocaine, "Touche pas à mes enfants", a également déposé plainte au Maroc pour que Luc Ferry soit entendu en tant que témoin.
La plainte déposée mercredi à Paris devrait être jointe à l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris le 1er juin sur la même affaire. Luc Ferry a été brièvement auditionné par la brigade de protection des mineurs (BPM) de la police judiciaire (PJ) parisienne vendredi. Selon des sources proches de l’enquête, il a répété ce qu’il avait dit à la télévision, sans être plus précis.