" Un véritable cessez-le-feu crédible doit être conclu afin de mettre un terme aux meurtres de civils innocents, dont des femmes et des enfants ", a déclaré AbduliIlah Khatib qui présentait un exposé sur la situation en Libye devant les membres du Conseil de sécurité.
" Les autorités libyennes et le Conseil national de transition libyen (opposition) m’ont informé qu’ils étaient prêts à mettre en œuvre un cessez-le-feu à condition que l’autre partie respecte l’accord. Les deux parties ont déclaré qu’elles étaient prêtes à cesser les hostilités s’il existait un véritable désir de la part de l’autre partie de faire de même.
Cependant, pour les autorités libyennes, un cessez-le-feu doit être accompagné par la fin des attaques par l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) afin de poser les conditions d’un dialogue national ", a-t-il ajouté.
Le 17 avril dernier, l’Envoyé spécial s’est rendu pour la troisième fois à Tripoli, accompagné par la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires humanitaires, Valerie Amos. Les deux hauts responsables de l’ONU ont rencontré les autorités libyennes. M. Khatib s’est rendu par la suite à Benghazi, le fief des rebelles, afin de rencontré les membres du Conseil national de transition (CNT) libyen.
L’Envoyé spécial a indiqué que les autorités libyennes étaient d’accord pour que les Nations Unies coordonnent la mise en œuvre d’un cessez-le feu en étroite coordination avec l’Union africaine (UA).
Les membres du CNT ont de leur cô té exigé le départ du Colonel Qadhafi et de sa famille et ont souligné qu’aucune négociation ne pourrait être conclue avec le clan au pouvoir.
" La principale difficulté est de mettre d’accord les deux camps sur les éléments essentiels du processus politique qui correspondent aux aspirations du peuple libyen ", a dit l’Envoyé spécial.