France : le rapport Merah relève des défaillances

Le rapport de l’Inspection générale de la police sur l’affaire Merah, rendu public mardi par le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, relève des défaillances objectives, en particulier de la Direction nationale du renseignement intérieur (DCRI).

Mohamed Merah, l’auteur des tueries qui ont fait sept morts à Toulouse et Montauban en mars dernier, était dans le viseur de la DCRI depuis 2006 mais n’a pas été inquiété en raison d’une mauvaise appréciation de la menace qu’il représentait.

Les défaillances "échappent à l’erreur humaine caractérisée" mais tiennent à "la conjonction d’omissions et d’erreurs d’appréciation, à des problèmes de pilotage et d’organisation des services et à des cloisonnements encore très présents entre renseignements intérieur, police judiciaire et sécurité publique", dit le rapport.

Ce rapport a suscité des critiques, certains s’interrogeant sur l’indépendance de l’inspection générale vis-à-vis de la direction de la police nationale, dont dépend la DCRI.

Jean-Jacques Urvoas, président PS de la commission des lois de l’Assemblée nationale, a regretté que l’Inspection générale n’ait pas abordé le problème du management et le rôle des responsables policiers.

"Les probables défaillances humaines sont éludées au profit de considérations purement administratives et organisationnelles", dit-il dans un communiqué.

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