Cette enquête sur "une manifestation non autorisée sur la voie publique" aura notamment pour objet d’en identifier les organisateurs. Parmi les 200 à 250 manifestants, beaucoup avaient expliqué être venus après avoir reçu des SMS ou des messages sur les réseaux sociaux.
Candidat à la présidence de l’UMP, François Fillon, s’est étonné qu’ait pu avoir lieu cette action place de la Concorde, à proximité immédiate de l’Elysée et de l’Intérieur. Selon son entourage, il a demandé "à François Hollande des explications sur le fait que le préfet de police de Paris ait toléré une manifestation de salafistes devant l’ambassade des Etats-Unis à Paris".
"Cette manifestation est inacceptable", "intolérable", avait auparavant dit sur France 2 le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, s’offusquant de la présence de "femmes voilées entièrement", des "prières de rue" et des "slogans hostiles à des pays alliés, à nos valeurs". "Ces manifestations, elles sont interdites", a-t-il prévenu.
Entre 200 et 250 personnes ont pris part à ce rassemblement non déclaré et 152 ont été interpellées pour contrôle d’identité. Un mineur a été placé en garde à vue, soupçonné de violences sur des policiers dont quatre ont été légèrement blessés.
S’étaient pressés des hommes vêtus à la manière salafiste et des femmes intégralement voilées. Les manifestants protestaient contre la vidéo islamophobe "Innocence of muslims" ("L’innocence des musulmans") qui a embrasé le monde musulman.