Dans cette déclaration, les responsables ont souligné que l’Afrique, bien que n’étant pas historiquement responsable du réchauffement climatique, en subit les pires effets, impactant les vies, les moyens de subsistance et les économies, et que le continent possède néanmoins le potentiel et l’ambition d’être un élément essentiel de la solution mondiale au changement climatique.
Ils ont aussi insisté sur l’importance du rôle crucial que doivent jouer les femmes, les jeunes et les communautés locales dans l’adaptation de l’agriculture africaine et se sont engagés à les impliquer et les soutenir activement dans ce processus, notamment à travers des mécanismes de financement inclusifs et équitables.
Et de soutenir : « Nous veillerons à ce que ces groupes soient représentés dans les instances de décision et bénéficient d’un accès prioritaire aux financements et aux programmes de renforcement des capacités ».
Les responsables ont, en outre, salué l’accord historique sur l’opérationnalisation du fonds des pertes et préjudices et sur les modalités de financement lors de la COP28, notant que cette plateforme catalysera l’assistance technique aux pays en développement qui sont particulièrement vulnérables face aux effets néfastes des changements climatiques.
Parallèlement, ces responsables, qui ont reconnu et apprécié le leadership du Maroc dans la promotion de la coopération sud-sud en Afrique, ont appelé à intensifier les échanges et la coopération entre pays africains pour concevoir et mettre en œuvre des solutions de financements innovantes et durables pour l’adaptation de l’agriculture africaine.
« Nous encourageons le partage d’expériences réussies, le transfert de technologies et le renforcement mutuel des capacités entre nos pays. À cet effet, nous réaffirmons le rôle central de l’initiative AAA comme plateforme de coopération sud-sud pour l’adaptation de l’agriculture africaine et nous engageons à renforcer son action, notamment à travers l’organisation de rencontres régulières entre experts et décideurs, et la mise en place de programmes d’échanges pour les agriculteurs et les organisations de producteurs », ont-ils fait valoir.
Par ailleurs, les responsables ont affirmé, via cette déclaration, leur ambition commune et vision partagée pour l’avenir de l’agriculture africaine face au défi climatique. Il s’agit d’une agriculture moderne, durable et performante, qui nourrit les populations, crée des emplois, préserve les ressources naturelles et contribue à la prospérité du continent.
Et de conclure : « Nous nous engageons à mobiliser toute notre volonté politique et nos moyens pour concrétiser cette vision, en partenariat avec l’ensemble des acteurs concernés et avec le soutien de la communauté internationale. Ensemble, construisons une agriculture africaine résiliente et porteuse d’espoir pour les générations actuelles et futures ».
Organisée en marge de la 16ème édition du Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM), la quatrième réunion ministérielle de l’Initiative « AAA » a été tenue sous la thématique « Financements Innovants pour Accélérer l’Adaptation de l’Agriculture Africaine au Climat ».