L’Union vise principalement à être une force de proposition auprès des différentes parties prenantes voulant assurer l’animation des villes, des provinces et des régions, en nouant des contacts avec les responsables du secteur aux niveaux central et régional, afin d’accueillir les festivals de cinéma, les accompagner et les soutenir matériellement et moralement.
L’Union vise aussi à réguler les rapports avec les professionnels eux-mêmes, à coordonner les thèmes des festivals afin d’éviter la répétition et à mieux organiser les plannings et agendas des festivals pour contribuer à dynamiser la scène cinématographique tout au long de l’année dans les différents régions du Royaume. Elle a également été constituée dans le but de créer des partenariats et d’échanger les expériences pour améliorer la qualité des festivals et en faire un véritable levier de communication et d’éducation, capitaliser sur nos acquis et chercher de nouveaux moyens de les renforcer avec les responsables du secteur.
Elle ambitionne, par ailleurs, d’ancrer les valeurs de vivre-ensemble dans notre société, de renforcer la réputation du Maroc comme terre de paix et d’amour et de contribuer par là au développement de la diplomatie parallèle et du tourisme.
2- Avec plus de 70 manifestations annuelles organisées au Maroc, les festivals cinématographiques connaissent un véritable développement. A votre avis, quelle valeur ajoutée apporte cette pluralité ?
Pour nous, chaque festival, manifestation ou rencontre cinématographique a son importance, à l’échelle d’une grande ou d’une petite ville comme à l’échelle d’un village. Nous ne voyons pas cette pluralité comme quelque chose de négatif. Au contraire, nous encourageons toutes les initiatives visant à présenter une offre cinématographique diversifiée et souhaitons que le cinéma devienne une matière à part entière dans notre système d’enseignement public. Nous sommes en faveur d’une pluralité qui vise à répandre et à valoriser la culture cinématographique sans négliger la qualité. Par ailleurs, nous souhaitons que les projections cinématographiques bénéficient de la même popularité que les matchs de football organisés tout au long de la semaine. De ce fait, nous estimons que le temps est venu pour asseoir une véritable culture cinématographique et communiquer avec le public marocain passionné par le septième art.
Beaucoup de festivals ambitieux ne bénéficient pas de suffisamment de subventions et luttent pour leur survie. De ce fait, nous avons fondé cette Union afin de trouver une formule juste pour que chaque festival prometteur puisse bénéficier du droit légitime à la subvention.
3- Pour certains, beaucoup de festivals ne méritent pas de bénéficier de subventions parce qu’ils n’apportent pas grand-chose au 7ème art national. Qu’en dites-vous ?
Il est naturel que les festivals requièrent des subventions, vu leur rôle dans l’animation de la scène artistique et culturelle. C’est une nécessité pour pouvoir répondre aux dépenses et aux besoins organisationnels et logistiques. Malheureusement, on vit actuellement une crise au niveau des subventions. L’Union a été créée afin d’aider tous les acteurs ambitieux dans ce sens.
4- Quel bilan faites-vous de la politique de subvention actuelle en faveur des festivals de cinéma? Quelles sont vos propositions pour l’améliorer ?
Nous estimons que les subventions accordées actuellement aux festivals de cinéma restent en deçà de nos espérances pour participer à l’essor du secteur. Par ailleurs, nous avons une nouvelle vision que nous souhaitons exposer à l’avenir concernant la sélection de la commission de soutien aux festivals et manifestations cinématographiques.
Nous considérons aussi qu’un festival de qualité, qui répond aux normes d’excellence et de professionnalisme, loin de toute médiocrité, nécessite un bon budget.