Les troupes syriennes bombardent Homs

Les troupes syriennes bombardent Homs
Les forces syriennes bombardaient intensivement vendredi un quartier de la ville de Homs, dans le centre du pays en violation du cessez-le-feu entré en vigueur le 12 avril, a-t-on appris auprès de l’Observatoire syrien pour les droits de l’Homme (OSDH).

D’après l’OSDH, qui cite son réseau de sources sur le terrain, des tirs de mortiers s’abattaient sur le quartier de Khaldiyeh toutes les cinq minutes. Des explosions et tirs ont par ailleurs été entendus à Qusair, localité située à une dizaine de kilomètres de la frontière libanaise.

Les "forces du régime renforcent leurs position dans l’est et l’ouest de Qusair", a expliqué le directeur de l’OSDH, Rami Abdul-Rahman. L’opposition a par ailleurs fait état de manifestations à l’issue des prières du vendredi, dans la capitale Damas et ses faubourgs, ainsi qu’à Alep (nord), dans les régions de Hama et Homs (centre), des localités de l’est près de la frontière irakienne et dans la province de Deraa (sud).

Selon un militant syrien, Maath al-Shami, les mesures de sécurité étaient "extrêmes" à Damas. Il y a eu des manifestations dans les quartiers de Qaboun, Midan, Barzeh et Mazzeh malgré la présence de nombreux policiers en civil, a-t-il dit. Les forces de sécurité, a-t-il ajouté, ont tiré en l’air pour disperser la foule. Elles ont ouvert le feu sur les manifestants à Alep et Hama, selon des militants. On ignore s’il y a des victimes.

Ces violences interviennent au lendemain de la réunion jeudi à Paris des chefs de la diplomatie arabes et occidentaux du groupe des "Amis de la Syrie".

Selon la ministre américaine des Affaires étrangères Hillary Clinton, "nous devons commencer à nous orienter très vigoureusement au Conseil de sécurité (des Nations unies) en vue d’une résolution sous le chapitre 7" de la charte des Nations unies. Cet article prévoit la possibilité d’imposer par la force des mesures en cas de "menace contre la paix, de rupture de la paix et d’acte d’agression".

Mme Clinton a proné des sanctions financières, un embargo sur les armes et des "pressions" sur le régime syrien en vue de faire respecter le plan de sortie de crise de l’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan.

Damas ne remplit "pas ses obligations, à commencer par l’arrêt des violences", a de son cô té souligné le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé. Le plan Annan "est une chance pour la paix, nous ne devons pas la manquer. Il doit avoir les moyens d’accomplir sa mission et c’est pour nous un point essentiel", a-t-il dit jeudi soir au cours d’une conférence de presse à l’issue de la réunion ministérielle.

"Même fragile, un dernier espoir est porté par la mission Annan. Nous nous engageons à tout faire pour qu’elle réussisse. Si ce n’était pas le cas, nous sommes décidés à faire en sorte que le Conseil de sécurité et la communauté internationale examinent d’autres options pour sortir de cette tragédie", a ajouté M. Juppé sans fournir de précisions sur ces options.

A Genève, le porte-parole de Kofi Annan, Ahmad Fawzi a déclaré que sept observateurs militaires de l’ONU sont déjà déployés sur le terrain. Deux arriveront lundi et 21 supplémentaires sont attendus d’ici le 29 avril.

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