Cet événement, organisé à l’initiative des associations “SeRViR alumni l’ENA et l’INSP” et l’Association Marocaine des Anciens Élèves de l’École Nationale d’Administration de France (AMAEENA), a été l’occasion d’aborder les différents aspects du partenariat unissant Paris et Rabat ainsi que les moyens de le renforcer davantage en capitalisant sur des liens “exceptionnels” et “historiques”.
A cet égard, le sénateur Yan Chantrel a mis en perspective le caractère “hors norme” du partenariat entre Rabat et Paris, se félicitant d’une relation “exceptionnelle” et “unique” incarnée par la richesse notamment des échanges économiques, culturelles et humains.
Isabelle Saurat, présidente de SeRViR, et Younes Slaoui, président de l’AMAEENA, ont mis en exergue la relation “extrêmement dense” et “particulièrement forte” entre la France et le Maroc, appelant à capitaliser sur la richesse de ces liens et à œuvrer à les renforcer encore plus sur la durée.
A son tour, le sénateur Christian Cambon, président du groupe d’amitié France-Maroc au Sénat, a souligné que le Maroc est un “partenaire de choix” pour la France.
Évoquant les différents volets de la coopération franco-marocaine (politique, sécuritaire, culturelle, éducative, administrative…), M. Cambon a souligné le rôle ‘’important du Maroc, allié et soutien de la France en Afrique qui aide à protéger l’Europe’’.
Sous la thématique “Acter un agenda d’intérêts communs”, la première table ronde de ce colloque, qui s’est déroulé en présence notamment de l’ambassadeur du Maroc à Paris, Samira Sitaïl, a connu la participation de Luc Chatel, ancien ministre, président de la Plateforme Automobile (PFA) et du groupe Odyssey Education, d’Ahmed Reda Chami, président du Conseil économique, social et environnemental et de Marie-Hélène Loisin, directrice générale adjointe de l’Agence Française de Développement (AFD).
A cette occasion, M. Chatel a souligné l’engagement du Maroc sur la voie de la modernisation de son économie, grâce à un investissement stratégique, sous la conduite du Roi Mohammed VI, en notant que le Royaume récolte aujourd’hui les fruits de cette stratégie, notamment dans le domaine industriel (automobile, aéronautique…).
Cette politique industrielle et les partenariats noués avec divers constructeurs ont permis au Maroc de se positionner en tant que “grande puissance industrielle”, permettant la création de valeur considérable et la mise en place d’un écosystème important, a-t-il relevé.
Et d’indiquer qu’en Afrique, le Maroc et la France peuvent travailler ensemble sur des coopérations ciblées, notamment à travers la création d’un hub à Casablanca afin d’attirer les grands groupes mondiaux, en vue d’y installer leurs directions régionales Afrique, ou encore dans les secteurs de l’automobile et de l’éducation professionnelle.
De son côté, M. Chami a mis en relief les intérêts partagés et les complémentarités entre la France et le Maroc, notamment dans le sillage des réformes engagées par le Royaume, sous le Leadership de Sa Majesté le Roi, et de l’élan donné par le Nouveau modèle de développement (NMD).
M. Chami est revenu sur l’importance de ce NMD, élaboré dans le cadre d’une démarche participative, soulignant que le Maroc est en train de changer en profondeur.
Il s’est arrêté aussi sur les défis communs que le Maroc et la France peuvent relever ensemble comme ceux de l’eau, de l’énergie, de la reconversion des chaînes de valeur, du changement climatique ou de l’innovation technologique et de l’intelligence artificielle (IA).
Au niveau africain, le président du Conseil économique, social et environnemental a mis en avant l’importance d’un partenariat triangulaire afin de relever les défis de la lutte contre le terrorisme, de l’immigration, du changement climatique et de la création d’une chaine de valeur régionale, insistant aussi sur la coopération en matière d’éducation, à travers notamment des jumelages entre établissements éducatifs et le programme Erasmus +.
Mme Loisin est revenue, quant à elle, sur le partenariat “très dense” avec le Maroc qui se déploie sur plusieurs domaines, avec un soutien des stratégies se trouvant au cœur du NMD, citant entre autres, la décarbonation, l’économie circulaire, la régionalisation avancée, l’agriculture, l’administration décentralisée, l’adaptation aux crises et au changement climatique et le renforcement du système de santé.
Elle a également évoqué les actions soutenues par l’AFD en ce qui concerne la projection du Maroc en Afrique, notamment dans le secteur bancaire, estimant que le Maroc se positionne en trait d’union entre la France et l’Afrique.