Législatives anticipées en France: le RN largement en tête, le NFP devant le camp Macron

L’extrême droite de Jordan Bardella est arrivée largement en tête dimanche du premier tour d’élections législatives historiques en France et pourrait accéder au pouvoir pour la première fois sous la Ve République, selon les premières estimations des instituts de sondage.

Avec 34,2 à 34,5% des suffrages, le Rassemblement national (RN) et ses alliés devancent la coalition de gauche du Nouveau Front populaire (NFP), qui obtient 28,5-29,1%, loin devant le camp d’Emmanuel Macron à 20,5-21,5%, lors de ce vote marqué par une participation en forte hausse. Les Républicains (droite) qui n’ont pas fait alliance avec le RN s’établissent à 10%.

Selon les instituts de sondage, le taux de participation final est estimé entre 65,5 % et 69,7 %.

Le parti de Raphaël Glucksmann, Place publique, demande à tous les partis arrivés en troisième position de se désister face au RN en cas de triangulaires au second tour des élections législatives, dans un communiqué publié dimanche soir. « L’histoire nous regarde et nous juge », ajoute Place publique qui appelle également à « voter clairement » contre les candidats du RN.

 

 « Nous sommes face à un score historique qui nous oblige », a estimé pour sa part le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, sur le plateau de TF1. Alors que le RN et ses alliés sont arrivés en tête avec 34 % des voix, « pour la première depuis la seconde guerre mondiale, l’extrême droite peut gouverner le pays », a alerté M. Faure.

« La question qui est posée la semaine prochaine c’est : est-ce qu’on leur donne les pleins pouvoirs ou est ce qu’on ne leur donne pas ? », a-t-il interrogé avant d’affirmer que « la position des socialistes est extrêmement claire », en vue du second tour.

M. Faure a ainsi annoncé qu’« aucun candidat » de gauche ne doit se maintenir « dès lors qu’il y a un risque de faire élire un candidat de l’extrême droite ». « Il n’y aura aucune exception », a-t-il assuré.

Sur de TF1, l’eurodéputé LR François-Xavier Bellamy est revenu sur l’annonce des Républicains – hors Eric Ciotti et ceux qui ont fait alliance avec le RN – de ne pas donner de consignes de vote au second tour. « Nous croyons à la conscience des Français et nous ne croyons pas que nous puissions disposer de leurs voix. Je crois qu’aucun candidat n’est propriétaire des voix des gens qui lui ont fait confiance », a expliqué M. Bellamy. Pour l’élu LR, « le danger qui guette notre pays aujourd’hui, c’est l’extrême gauche ».

Pour le député européen, le score des candidats LR – 10,2 % au niveau national – « montre que la droite n’a pas disparu, contrairement à ce que les observateurs pressés voulaient nous faire croire ».

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