Alors que le Maroc s’apprête à célébrer dans quelques courtes semaines le cinquantième anniversaire de la marche verte, le Roi Mohammed VI a choisi la thématique saharienne comme point d’orgue de son discours devant les deux chambres réunies à l’occasion de la rentrée parlementaire.
Un discours court, concis, centré essentiellement sur les indéniables fruits des performances diplomatiques marocaines. Un discours qui acte, avec une forme de fierté non dénuée de réalisme, la grande victoire marocaine dans ce long et tortueux combat pour son unité territoriale. Ce combat victorieux est d’autant plus méritoire qu’il intervient dans un contexte historique particulier où des forces hostiles ont mobilisé de gigantesques moyens pour tenter de provoquer un schisme territorial au Royaume.
En effet, le discours du Roi Mohammed VI devant le parlement a été une occasion de faire un bilan d’étape des efforts du Maroc pour recouvrer son unité territoriale. Le Souverain se félicite que les Marocains aient été assez unis, assez déterminés, assez inventifs pour déjouer tous les agendas adverses dont l’obsession était d’amputer le Maroc de son Sahara et de le priver de sa profondeur stratégique africaine. Ce discours triomphateur du Roi Mohammed VI était composé de deux axes principaux
Le premier : Il acte de la manière la plus solennelle un tournant majeur où un constat de victoire est évident avec la multiplication des reconnaissances internationales de la souveraineté du Maroc sur son Sahara. C’est le fruit d’une dynamique diplomatique offensive de longue haleine qui avait transformé la démanche marocaine d’une gestion froide du statut quo à une logique de changements et de conquêtes diplomatiques. Le résultat est indéniable. La liste des pays qui soutiennent le Maroc dans son combat ne cesse de s’allonger, incarnant de manière ostentatoire ce halo de victoire qui enveloppait le discours royal devant le Parlement.
Une des plus récentes acquisitions diplomatiques de cette prestigieuse liste est venue récemment de la France saluée comme une grande performance marocaine par le Souverain et ce, pour plusieurs raisons dont deux essentielles.
Un, sa connaissance parfaite de l’historique, de l’archive du dossier du Sahara. Ancienne puissance coloniale, la France dispose de la mémoire de cette discorde régionale et est la mieux placée pour reconnaître sa vérité historique.
Deux, sa précieuse qualité de membre permanent du Conseil de Sécurité et d’acteur influent de la communauté internationale. La France se rajoute aux États unies d’Amérique pour donner une ampleur inédite aux victoires diplomatiques marocaines.
Le Roi Mohammed VI a beaucoup insisté sur la qualité politique du tournant français. Il aura l’occasion ce 29 octobre à l’occasion de la visite d’Etat d’Emmanuel Macron, de mette en scène cette reconnaissance.
Le second axe est une harangue royale pour ne pas dormir sur ses lauriers et continuer à se mobiliser à tous les niveaux pour tenter de convaincre les derniers sceptique et les derniers réticents à la reconnaissance pleine et entière de la marocanité du Sahara. Le Roi Mohammed VI dit aux Marocains et à la communauté internationale que cet objectif déterminant qui va clôturer définitivement cette crise, artificiellement entretenue, est plus que jamais à portée de la diplomatie marocaine.
Cette équation décrite par le Souverain sur le Sahara marocain et ses multiples reconnaissances, devrait être une inspiration pour tous les Marocains, parlementaires, partis politiques, société civile, pour s’engager davantage dans ce combat, notamment dans sa portée africaine.
Un des défis majeurs qui attend la diplomatie marocaine est celui de planter le dernier clou dans le cercueil de l’aventure séparatiste en parvenant à convaincre les pays membres de l’union africaine qu’il est dans l’intérêt du continent de se débarrasser de cette fantomatique RASD dont la présence au sein cette institution, obtenue à force de lobbying corrupteur algérien, est devenue anachronique.
Trois pays importants restent dans le viseur de la diplomatie marocaine pour plier définitivement le match : l’Algérie qui abrite et arme le polisario, l’Afrique du Sud et le Venezuela qui tentent de lui procurer une visibilité diplomatique. Ces dernières citadelles, même si elles semblent résister aux assauts marocains, finiront par céder.
La dynamique internationale favorable au Maroc finira par isoler ces pays et rendre contreproductive leur insistance à vouloir créer un sixième État au Maghreb pour une population qui ne dépasse pas dans les meilleures prévisions les 400 milles personnes.