Le FMI approuve le programme d’aide de 5,2 milliards de dollars pour l’Egypte

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international a approuvé un programme d’aide en faveur de l’Egypte d’un montant de 5,2 milliards de dollars pour faire face à l’impact de la pandémie de coronavirus, selon un communiqué de l’institution vendredi.

Ce plan, qui prévoit des réformes économiques, est d’une durée de 12 mois. Il a été conclu dans le cadre de ce que le Fonds appelle « un accord de confirmation ».

L’accord de principe avait été annoncé le 5 juin mais il devait encore être approuvé par le Conseil d’administration du FMI.

Ce programme vient en complément du déblocage de 2,8 milliards de dollars, approuvé le 11 mai, dans le cadre de l’instrument de financement rapide du FMI.

Le Premier ministre égyptien Moustafa Madbouli avait lui-même annoncé le 26 avril que son gouvernement négociait avec le Fonds afin d’obtenir une aide financière d’un an, pour affronter la crise.

Il n’avait alors pas précisé le montant.

En novembre 2016, Le Caire avait déjà obtenu un plan de soutien de 12 milliards de dollars (10,7 milliards d’euros) auprès du FMI, dont la dernière tranche a été versée l’an dernier.

L’Egypte a été particulièrement affectée par le brutal arrêt du tourisme et du transport aérien, consécutif à la pandémie. Et le FMI ne table plus que sur 2% de croissance cette année après +5,6% en 2019.

L’an passé, l’industrie du tourisme, tout juste sortie de convalescence après plusieurs années d’instabilité politique et sécuritaire, a rapporté à elle seule près de 12,9 milliards de dollars à l’économie égyptienne.

La pandémie a en outre fait lourdement chuter les réserves de change du Caire.

Depuis le soulèvement populaire de 2011 qui a chassé l’ex-président Hosni Moubarak du pouvoir, l’économie égyptienne a connu de grandes difficultés et peine à se rétablir.

Au pouvoir depuis 2014, le président Abdel Fattah al-Sissi mène sous l’égide du FMI une politique d’austérité très impopulaire visant à réduire le déficit budgétaire de l’Etat, en réduisant notamment les subventions au carburant, à l’électricité et aux denrées de première nécessité.

Dernière mesure en date qui a suscité les critiques: l’approbation d’une loi fin mai prévoyant une taxe de 1% sur les salaires nets afin d’aider à absorber l’impact économique de l’épidémie de Covid-19.

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