Le Club des avocats au Maroc: le procès de Brahim Ghali « une mascarade »
Le Club des Avocats au Maroc considère que le procès du chef des milices séparatistes du Polisario, Brahim Ghali est « une vraie mascarade ».
Le juge Santiago Pedraz a annoncé lundi et avant son audition via les journaux sa décision de ne pas pas prendre aucune mesure conservatoire à l’encontre du chef du Polisario, déplore mardi le Club des avocats dans un communiqué.
« Les déclarations de ce juge sur la présomption d’innocence, le manque de preuves et la demande d’arrestation jugée excessive qui a défendu publiquement Ghali, nous laisse perplexe sur la partialité de ce juge ( et sur sa vraie fonction juge ou avocat) et nous démontre que les considérations politiques ont pris le dessus sur la procédure judiciaire », dénonce le communiqué.
Le Club des avocats regrette « cette décision de la justice espagnole que nous considérons comme complice, puisqu’elle va permettre à Ghali de quitter le pays malgré les poursuites engagés à son encontre ».
Dans un climat de crise majeure entre Rabat et Madrid suite à l’accueil par l’Espagne du criminel de guerre, Brahim Ghali, sous une fausse identité, le juge Santiago Pedraz a entendu par visioconférence, ce mardi matin, le chef des milices séparatistes du Polisario visé par deux plaintes pour « tortures » et « génocide », mais n’a pris aucune mesure conservatoire à l’encontre de l’accusé.
Le juge espagnol n’a adopté aucune mesure coercitive contre Brahim Ghali , comme la confiscation de ses papiers ou sa détention provisoire.
Réclamées par les plaignants, ces mesures ont été « rejetées » par le juge qui estime que « dans la situation actuelle, il n’existe pas de risque de fuite avéré » du chef des milices du Polisario.
Selon des sources judiciaires, cette décision pourrait toutefois permettre à Brahim Ghali de quitter l’Espagne s’il le souhaitait.