La prospérité et la compétitivité de l’UE, première priorité de von der Leyen pour le prochain mandat
Dans une déclaration prononcée jeudi devant le Parlement européen à Strasbourg, avant le vote des eurodéputés pour la reconduction (ou pas) de Mme von der Leyen pour un second mandat de cinq ans, elle a estimé que la compétitivité du bloc communautaire “a besoin d’un grand coup d’accélérateur”, à un moment où les fondements de l’économie mondiale sont “en plein changement”.
“Ceux qui restent sans rien faire se retrouveront à la traîne. Ceux qui ne sont pas compétitifs se retrouveront dépendants. La course est lancée et je veux que l’Europe passe à la vitesse supérieure”, a-t-elle insisté, appelant dans ce sens à simplifier et rendre plus réactif l’environnement des entreprises et approfondir le marché unique à tous les niveaux.
L’économie européenne a besoin de “réduire les obligations de déclaration, alléger la bureaucratie, mais aussi augmenter la confiance, améliorer le respect des règles et accélérer l’octroi de permis”, a-t-elle souligné, mettant l’accent sur l’importance des PME qui constituent “le coeur de l’économie” de l’Europe.
La candidate du Parti populaire européen (droite pro-européenne) a également affirmé qu’elle proposera la création d’un nouveau Fonds européen pour la compétitivité, axé sur des projets européens communs et transfrontières devant stimuler la compétitivité et l’innovation, ainsi qu’un nouveau Pacte pour une industrie propre, qui doit orienter les investissements vers les infrastructures et l’industrie, en particulier les secteurs à forte intensité énergétique.
A cet égard, Mme von der Leyen a affirmé son intention de maintenir le cap des objectifs fixés pour 2030 et 2050 dans le cadre du Pacte vert pour l’Europe, s’engageant à inscrire l’objectif de réduction des émissions de 90 % à l’horizon 2040 dans la Loi européenne sur le climat.
Parmi une pléiade d’autres mesures, la candidate promet un système unique de réservation et de billetterie numériques pour faciliter les déplacements sur les lignes ferroviaires transfrontières, ainsi que la mis en place de la « toute première stratégie européenne de lutte contre la pauvreté » et « un tout premier plan européen pour des logements abordables”.
En matière agricole, la responsable allemande a souligné qu’il est essentiel que les agriculteurs “disposent d’un revenu équitable et suffisant, mais aussi de récompenser les agriculteurs qui travaillent en harmonie avec la nature ».
Ursula von der Leyen doit convaincre 361 députés européens de lui donner leur confiance pour repartir cinq ans à la présidence de l’Exécutif européen. Elle peut compter sur la majorité formée par le PPE, les socialistes (S&D) et les centristes de Renew, mais doit aussi convaincre des Verts, voire certains souverainistes du groupe des Conservateurs et réformistes européens (ECR).
Le PPE est arrivé premier lors des élections européennes de juin dernier en remportant 188 sièges, suivi du S&D (136 sièges). Leurs alliés de Renew Europe ont obtenu 77 sièges, arrivant derrière les formations d’extrême droite regroupées notamment dans les groupes “Patriots for Europe” (84 sièges) et ECR (78 sièges).