La prospérité de l’Afrique réside dans l’intégration économique du continent (président kenyan)

La prospérité de l’Afrique réside dans l’intégration économique du continent, la hausse des investissements publics et privés et la mise à niveau des ressources humaines, notamment les femmes et les jeunes, a affirmé samedi le président kenyan, Uhuru Kenyatta, lors du Forum économique mondial qui se tient à Cape Town, en Afrique du Sud.

La fragilité économique du continent africain constatée au cours des 50 dernières années tient en partie à la fragmentation des marchés de l’Afrique, qui a placé les économies dans une faible position pour affronter la concurrence mondiale, a déclaré le président Kenyatta.

Il a, à cette occasion, plaidé en faveur de l’élargissement du marché des biens et services pour renforcer le commerce intra-africain et les investissements créateurs de richesses, ce qui permettra, a-t-il dit, de doper la croissance des économies africaines et élever le niveau des peuples du continent. Les échanges entre pays africains ne dépassent guère 10 pour cent du total des échanges du continent avec l’extérieur, a déploré le chef de l’Etat, précisant, à titre d’exemple, que 60 pc des échanges commerciaux de l’Europe s’effectuent au sein du même continent, tandis que près de 50 pc de tout le commerce en Asie se fait entre pays de la région.

Il a de même appelé à l’accélération du processus d’intégration des économies africaines et à la consolidation des blocs commerciaux, en soulignant que l’Afrique dispose de 14 blocs commerciaux différents.

Le Forum économique mondial sur l’Afrique s’est ouvert, mercredi, sous le thème "Faire tenir ses promesses à l’Afrique" avec l’ambition d’approfondir le processus d’intégration en cours du Continent et de renouveler l’engagement pour une trajectoire durable de croissance et de développement.

L’Afrique devrait connaître cette année un taux de croissance de 5 pour cent, mais le Continent pèche toujours par manque de compétitivité, selon un rapport publié à l’occasion de cet événement par la Banque africaine de développement et la Banque mondiale et baptisé Davos africain.

Avec des taux de croissance annuels dépassant les 5 pour cent durant la dernière décennie, l’Afrique a bien résisté à la crise économique mondiale et est devenue un aimant pour les investisseurs internationaux, mais l’heure est à l’optimisme prudent. Optimisme, car pour l’instant, les Africains n’ont pas encore récolté les fruits de cette croissance, sachant que quatorze des vingt pays les moins compétitifs au monde sont situés en Afrique.

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