La princesse Lalla Hasnaa préside la cérémonie d’ouverture de la 27ème édition du Festival de Fès des musiques sacrées du monde

La Princesse Lalla Hasnaa a présidé vedredi soir la cérémonie d’ouverture de la 27ème édition du Festival de Fès des musiques sacrées du monde à Bab el Makina. Ce festival est qualifié de plateforme mondiale au service du dialogue interculturel.

Lors d’une cérémonie grandiose, SAR la princesse a adressé ses salutations à la ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Economie sociale et solidaire, Mme Fatima Zahra Ammor, au ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, M. Mohamed Mehdi Bensaid, ainsi qu’au président de la Fondation « Esprit de Fès », M. Abderrafih Zouitene.

L’Espagne est le pays invité d’honneur de l’édition 2024 de ce festival, dont le thème est « la quête de l’esprit Al Andalus« , mettant en avant les liens historiques et culturels unissant les deux pays.

Le début de l’évènement a été marqué par un discours trilingue en arabe, français et espagnol, soulignant la proximité historique entre les deux Royaumes.

Le festival met en exergue l’héritage andalou à travers la musique, un patrimoine qui illustre la profondeur des échanges culturels entre les deux rives de la Méditerranée. La musique arabe, en adoptant une dimension andalouse, a intégré les enseignements des anciens penseurs tels qu’Al Firdûsî et Al Kindi, qui ont eux-mêmes été influencés par les idées de Pythagore et de Platon. Leur conception de l’univers et des astres en relation avec la musique rejoint celle des poètes du désert, qui contemplent la grandeur du ciel étoilé.

Parmi les personnages emblématiques de cette grande saga andalouse, on retrouve le poète, chanteur et musicien d’origine kurde Abou Al-Hassan Ali Ibn Nâfi, plus connu sous le nom de Zyriab, qui occupe une position privilégiée.

Ce personnage flamboyant nous transporte à travers les cieux et les montagnes jusqu’à la cour omeyyade de l’émir ‘Abd al-Rahman II de Cordoue. Le spectacle « Zyriab ou la cinquième corde » rassemble des artistes venant d’Espagne, Ouzbékistan, d’Iran, de Syrie, d’Inde, d’Espagne, d’Égypte, d’Italie, d’Arménie, de France et du Maroc, offrant ainsi une authentique mosaïque culturelle.

Outre la tête d’affiche, ce spectacle verra également la participation de nombreux autres artistes, parmi ceux-ci, le guitariste et compositeur de flamenco Juan Carmona, ainsi que de l’Ensemble Madalena, un chœur populaire féminin des Pays d’Oc dirigé par Manu Théron.

La mise en scène, caractérisée par une élégance associée à des teintes, de la calligraphie et des mosaïques, a été magnifiée par des créations lumineuses projetées sur les remparts et les vestiges de la place Bab Al Makina.

Ayant pour thème « La recherche de l’esprit Al-Andalus », cette édition met en avant la période de cohabitation pacifique des religions du Livre dans l’Andalousie du 8ème au 15ème siècle, considérée comme un « Siècle d’or » dont l’influence perdure au Maroc.

La représentation théâtrale intitulée « Zyriab ou la cinquième corde » a révélé un programme prometteur offrant une immersion et un voyage uniques dans cette période historique.

Dans une déclaration, Rabie El Katti, qui incarne Zyriab, a exprimé sa fierté de jouer le rôle de cette figure emblématique, soulignant que son implication artistique est une façon de soutenir l’identité culturelle marocaine et de rendre hommage à ce précieux patrimoine.

Ce festival, qui célèbre la diversité culturelle et l’héritage commun, persiste à consolider les liens entre les populations et à honorer l’esprit de tolérance et de coexistence pacifique qui définit l’Andalousie historique et le Maroc contemporain.

 

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