La France reporte la bascule de ses forces dans le Sahel

La France a décidé de décaler de quelques semaines la réorganisation de son dispositif militaire dans la bande sahélo-saharienne en raison de la situation au Mali, théâtre samedi d’un regain de violences à Kidal.

L’armée française s’était jusqu’à présent fixé comme objectif d’être en mesure de basculer fin mai le poste de commandement Serval de Bamako vers N’Djamena, au Tchad.

"Compte tenu des circonstances de ces dernières 48 heures, l’opération de bascule du dispositif Serval vers le dispositif des forces françaises en bande sahélo-saharienne doit être décalée de quelques semaines", indique-t-on mardi dans l’entourage du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.

La situation actuelle dans le nord du Mali "réclame présence et vigilance de notre part", ajoute-t-on.

Le déplacement de Jean-Yves Le Drian au Mali et au Tchad, initialement prévu de dimanche à mardi, a lui aussi été reporté à l’heure où les violences qui ont éclaté ce week-end entre l’armée et des groupes rebelles touareg font craindre un retour de la guerre au Mali et ressurgir le spectre d’une partition.

Une réunion du Conseil de sécurité de l’Onu consacrée à la situation au Mali doit se tenir à 17h à New York (21H00 GMT) à la demande de la France.

Plusieurs dizaines de personnes ont été tuées dans les affrontements meurtriers qui ont opposé samedi l’armée et des groupes armés lors de la visite du Premier ministre Moussa Mara à Kidal, fief de rebelles touareg (voir ).

Il s’agit des heurts les plus violents depuis le lancement de l’opération Serval au Mali en janvier 2013 contre les groupes islamistes armés, dont Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui ont occupé pendant neuf mois en 2012 le nord du pays.

"On ne va pas faire un grand déménagement alors que la situation est telle que nous la connaissons", indique une source militaire française, interrogée sur le report décidé par Paris.

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